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Retour 2 mars 2025

OP Stack : l’avenir modulaire des blockchains L2

L’OP Stack, à l’origine de solutions comme Base, offre une approche modulaire à la construction de blockchains L2. Une architecture flexible qui redéfinit la façon dont les développeurs conçoivent l’évolutivité et la gouvernance des réseaux.

Actualités CryptoManion
Un développeur qui joue avec les briques de l'OP Stack

L’OP Stack, modulaire, offre une architecture flexible, permettant une scalabilité et une interopérabilité accrues dans la blockchain. Après avoir exploré Optimism et sa modularité, plongeons dans les spécificités de l’OP Stack.

Introduction au monde modulaire de l’OP Stack

Si vous vous êtes déjà renseigné sur l’OP Stack et avez consulté notre dernier article sur Optimism, alors ce schéma doit vous être familier.

L’OP Stack est open-source et comprend différentes couches logicielles, composées de différents modules. Ces couches et modules sont indispensables au bon fonctionnement des multiples composants d’une blockchain de type L2. Autrement dit, chaque couche comporte des modules différents qui peuvent être sélectionnés un par un afin de créer une blockchain L2 complète (comme Base). 

L’OP Stack rend facile la création, la modification et la mise à niveau de ces blockchains. La base de code est celle utilisée par Ethereum. Ainsi, n’importe quel développeur Ethereum peut contribuer à l’OP Stack et aux projets qui y sont basés. Même si pour le moment le nombre de modules est limité, l’objectif est de pouvoir les choisir en fonction des besoins spécifiques des projets. En plus de pouvoir les choisir, il est aussi possible de les modifier, de les switcher, au gré des innovations.

Autre point fort de l’OP Stack ? Sa communauté de développeurs. Avec notamment Base et Uniswap, la communauté s’agrandit d’experts et de talents de haut niveau. Par conséquent, les risques de bugs et de hacks sont plus faibles.

Maintenant que vous avez compris l’intérêt d’une telle technologie, découvrons ensemble l’OP Stack.

Les différentes couches de l’OP Stack

Voyons ensemble la raison d’être de ces couches, en partant du bas, vers le haut :

Schéma présentation OP Stack

Les couches sont les suivantes, chacune contenant différents modules :

L’OP Stack : la couche “Data Availability” (Disponibilité des données)

Il s’agit de la couche située en dessous du stack (de la pile). Cette couche assure le stockage des données brutes pour l’état de la chaîne L2, générant ainsi des frais, qui sont la source principale de frais dans l’utilisation d’une L2. Le module actuel utilise Ethereum, mais un autre module pourrait permettre d’utiliser une autre chaîne. Une L2 pourrait même recourir à plusieurs modules différents. La couche Data Availability gère la disponibilité des données nécessaires à la validation des transactions. Par exemple, le montant transféré, l’adresse d’envoi, et l’adresse de réception. Ainsi, elle garantit que les informations relatives aux transactions, ainsi que l’état de la chaîne L2, sont accessibles et stockées de manière sécurisée. Cela permet aux validateurs ou aux parties prenantes de vérifier l’existence et la validité des transactions avant qu’elles ne soient ajoutées à la chaîne.

L’OP Stack : la couche “Sequencing” (Séquenceur)

Son rôle est de définir comment les transactions sont collectées et publiées dans la couche “Data Availability” du dessous. Ainsi, le module choisi est chargé d’organiser et de les ordonner, c’est-à -dire de les regrouper dans un ordre précis. Ensuite, le module publie ces transactions avant leur stockage dans la couche Data Availability

Optimism est pour le moment le seul module séquenceur de l’OP Stack, mais d’autres devraient être prochainement disponibles. 

L’OP Stack : la couche “Derivation” (Dérivation)

C’est le connecteur entre les données brutes de la couche data availability (par exemple Ethereum), et la couche exécution. Son rôle principal est de définir comment les données brutes sont extraites, transformées et converties en un état exploitable par la blockchain L2. C’est dans cette couche que se situent le module des rollups, qui permettent d’agréger les transactions en lots avant de les traiter efficacement. Pour le moment, c’est le seul module disponible. Comme pour les autres couches, d’autres modules devraient arriver, comme le module indexeur, présent sur le schéma. Ce module devrait permettre aux L2 qui se construisent sur l’OP Stack de ne pas avoir nécessairement besoin des rollups en dérivateur ou d’Optimism comme séquenceur. L’objectif étant d’offrir plus de choix aux développeurs.

L’OP Stack : la couche “Execution” (Exécution)

C’est sur cette couche que les transactions sont réellement interprétées et appliquées sur la L2. C’est-à-dire qu’elle définit comment l’état de la blockchain change en fonction des transactions reçues. Le module actuellement disponible est l’EVM (l’Ethereum Virtual Machine). C’est ici que les smart contracts s’exécutent et que les soldes des comptes sont mis à jour.

L’OP Stack : la couche “Settlement” (Règlement)

La couche settlement, de règlement, permet à des chaînes externes de voir l’état actuel de la blockchain. Ainsi, elle participe à son interopérabilité et sa transparence. Chaque blockchain construite sur l’OP Stack peut avoir plusieurs modules de settlement connectés à plusieurs chaînes externes (multi-chaînes). Les modules de cette couche agissent en lecture seule, les blockchains externes peuvent consulter l’état de la L2, mais ne peuvent rien modifier

C’est également cette couche qui permet la gestion des retraits vers une autre blockchain. Enfin, c’est dans cette couche que les preuves de fraude sont traitées. Par exemple, si une transaction présente dans un optimistic rollup est suspecte, c’est ici qu’elle sera traitée et invalidée le cas échéant.

L’OP Stack : la couche “Gouvernance”

La couche Gouvernance est essentielle pour la gestion et l’évolution des blockchains basées sur l’OP Stack. Elle permet à la communauté de discuter, de voter et de mettre en place des mises à jour du protocole. C’est également cette couche qui supervise l’attribution des Retroactive Public Goods Funding (RPGF), un mécanisme de financement basé sur l’impact des contributions passées. Le seul module de gouvernance disponible est le module multisig (multi-signatures). C’est un smart-contract qui nécessite plusieurs approbations (signatures) pour l’approbation d’une action. 

L’avenir de la blockchain est modulaire

En somme, l’OP Stack, bien que prometteur, est encore à ses débuts. L’arrivée de projets d’envergure tels qu’Uniswap et Base en font un protocole de choix pour toutes les nouvelles L2. Nous l’avons vu à plusieurs reprises, aucune blockchain ne pourrait à elle seule résoudre le trilemme de la blockchain. Reste à savoir si c’est au rôle de la blockchain et des cryptos d’englober tous les cas d’usage ou si leur rôle se limitera à certains domaines spécifiques. L’évolution de l’écosystème nous apportera sans doute des éléments de réponse.

CryptoManion

Je suis passionnée par la blockchain depuis juin 2018. J'ai travaillé dans divers secteurs tels que la blockchain, la fintech et la supply chain, acquérant ainsi une solide expérience et des connaissances approfondies dans ces domaines. J'ai de bonnes connaissances en technologies Zero Knowledge Proofs (ZKPs) et en Organisations Autonomes Décentralisées (DAOs). En tant qu'organisatrice d'events IRL, je contribue activement à la communauté blockchain. Installée sur le fenua depuis novembre 2023, je continue de partager mon expertise et ma passion pour les technologies de la blockchain à travers mes articles et événements, aidant ainsi à éduquer et à connecter les acteurs de ce secteur en pleine expansion.

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