Le Bhoutan : le pays du bonheur du Bitcoin et des cryptos
Entre spiritualité, durabilité et innovation, le Bhoutan trace sa voie dans l’univers des cryptomonnaies. Minage écologique, adoption du Bitcoin pour le tourisme et projet futuriste de Gelephu : le « pays du bonheur » devient aussi celui des cryptos.
Depuis quelques mois, le Bhoutan fait la une des médias. Entre minage vert et acceptation des cryptomonnaies en ligne et dans les magasins, le pays du bonheur national brut montre la voie.
Le Bhoutan mise sur le bitcoin et les cryptos
Et ce, depuis 2019 déjà, en commençant par le minage écolo. A ce moment, le minage vert en était encore à ses balbutiements. Aujourd’hui, le pays détient 10 600 BTC dans sa réserve stratégique nationale.
Le Bhoutan, c’est aussi la “Gelephu Mindfulness City” : la cité de la pleine conscience de Gelephu. Une zone de 2 500km², autonome juridiquement. C’est de cette région que nous vient le fameux bonheur national brut. Le projet comprend une partie “finance et actifs numériques” incluant les cryptomonnaies comme vecteurs économiques et d’investissement.
En mai 2025, le Bhoutan accepte aussi les cryptos, dont le bitcoin, pour toutes les activités liées au tourisme. Le service, né de la collaboration de Binance Pay et de la banque locale DK Bank, a de quoi séduire les crypto-touristes. En effet, les possibilités de paiement concernent surtout sur les billets d’avion ou les frais de visa. Mais elles incluent également les séjours à l’hôtel, les guides touristiques et même la nourriture vendue dans les étals en bord de route. Ainsi, il est possible de payer son guide touristique avec ses BTC, BNB, stablecoins et autres cryptos. Pour le commerçant, la conversion en monnaie locale, le Ngultrum (BTN), est instantanée.
Du Bhoutan aux îles du Pacifique, les pays émergents montrent la voie
Ce n’est pas le premier exemple d’initiative mis en place par des plus petits pays.
Les îles Cook se digitalisent. Au Suriname, le bitcoin fait son entrée dans les programmes politiques. Au Vanuatu, on adopte une réglementation favorable aux crypto-actifs. C’est également le cas de la Tchèquie et de la République de Nauru.
En Polynésie, la plateforme Ihitai utilise la blockchain pour faciliter la vie des professionnels de la mer.
Toutes les initiatives ne prennent pas. Souvenez-vous : il y a quelques jours nous écrivions sur Satoshi Island, projet ambitieux avorté après quelques années d’espoirs. Les Palaos avaient tenté de créer leur propre stablecoin, un projet qui n’a pas abouti. Les îles Salomon ont le même projet, toujours en cours d’étude.
Les cryptos nouveau moteur de la décentralisation internationale
Hier il y avait le dollar, aujourd’hui, il y a Bitcoin. La monnaie la plus décentralisée au monde séduit. Satoshi peut être fier, même si les institutionnels s’en saisissent, Bitcoin tend à rabattre les cartes sur la scène internationale. Nous attendons beaucoup de ces projets à petite échelle, terrains fertiles à l’innovation.