Bybit s'affranchit de la liste noire de l'AMF : cap sur MiCA et l'Europe ?

Souvenez-vous. En mai 2022, Bybit s’était retrouvé épinglé par l’AMF et mis sur liste noire. La raison ? Une non-conformité aux réglementations en vigueur. Cette fameuse liste noire, mise à jour régulièrement, sert d’alerte aux investisseurs sur les plateformes opérant sans l’aval des autorités. En clair, Bybit proposait ses services en France sans l’enregistrement obligatoire en tant que prestataire de services sur actifs numériques (PSAN).

Feu vert de l’AMF : qu’est-ce que ça change ?

L’Autorité des marchés financiers (AMF) est une autorité publique indépendante en France, créée le 1ᵉʳ août 2003 par la loi de sécurité financière. Elle résulte de la fusion de trois organismes :

• la Commission des opérations de bourse (COB),
• le Conseil des marchés financiers (CMF)
• le Conseil de discipline de la gestion financière (CDGF). 

L’AMF a pour mission principale de veiller à la protection de l’épargne investie en produits financiers, à l’information des investisseurs et au bon fonctionnement des marchés financiers. En 4 mots : elle réglemente, supervise, protège et sanctionne. 

Dans les outils mis en place pour protéger les investisseurs, l’AMF propose une liste noire régulièrement mise à jour. Et, désormais, Bybit a le champ libre puisque son nom a disparu des fichiers de l’AMF, un détail qui change tout. 

Ben Zhou, PDG de Bybit, n’a pas tardé à s’en féliciter sur X :

« Après plus de 2 ans de collaboration avec le régulateur français à travers de multiples efforts de remédiation, BYBIT est désormais officiellement retiré de la liste noire de l’AMF française. Licence MiCA à venir. »

Objectif MiCA : le Graal européen ?

Bon, nuançons tout de même un peu le propos et comprenons. Quitter la liste noire, c’est bien. Mais décrocher une licence MiCA, c’est encore mieux. Bybit n’est dont pas encore non plus un enfant de chœur aux yeux du régulateur.

En effet, le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets), impose un cadre strict aux plateformes crypto opérant en Europe. L’enjeu est donc énorme : être titulaire de cette licence permettrait à Bybit d’offrir ses services en toute légalité dans l’UE. Une vraie garantie pour les utilisateurs, un passeport pour une expansion maîtrisée et une nécessité concurrentielle face à OKX, Crypto. com ou encore, pour n’en citer que 3, Bitpanda.

Par ailleurs, si Bybit souffle enfin en France, la tempête gronde ailleurs. En Malaisie, le couperet est tombé : les régulateurs ont exigé l’arrêt de ses activités. En Inde, même pression, même résultat : l’exchange a dû suspendre ses services. Une preuve que le chemin vers une reconnaissance mondiale est encore semé d’embûches. La plateforme crypto réussira-t-elle à décrocher son ticket pour l’Europe réglementée ? Si tel était le cas, il pourrait bien s’imposer comme l’un des poids lourds du trading crypto. À suivre.

Vous cherchez une plateforme d’échange régulée en France ? Plusieurs acteurs conformes aux exigences de l’AMF, comme la banque crypto-friendly Deblock, sont déjà en place pour faciliter l’achat et la vente de cryptomonnaies en toute sécurité