Cette usine de minage de Bitcoin forcée de fermer ses portes : la facture d'éléctricité de ses habitants explose !
En Norvège, les habitants de Hadsel pensaient se débarrasser du bruit infernal du centre de mining Bitcoin, mais la fermeture a laissé place à une autre surprise : une hausse de 20 % sur leurs factures d’électricité. Quand le silence coûte plus cher que prévu...
Maintenant que vous êtes depuis plusieurs semaines un lecteur habitué de Tahiti Cryptomonnaies, le mining de Bitcoin n’a presque plus de secrets pour vous grâce à cet article, ou encore celui-ci. Mais, ce que l’on ne vous a jamais dit, c’est qu’une machine de minage, ça fait beaucoup de bruit. Alors, une ferme de minage de bitcoin ça en fait énormément.
C’est l’expérience vécue par les résidents de Hasdel, une petite ville en Norvège. Pendant trois ans, ses résidents ont vécu au rythme des machines, 24 heures sur 24. Le vacarme était tel que personne ne pouvait dormir la fenêtre ouverte, d’après les témoignages, au point même que les voisins en devenaient fous. Alors, lorsque le centre de mining a enfin fermé ses portes, après des années de plaintes, un grand « ouf » de soulagement a retenti dans le village. Mais cet apaisement a été de courte durée. En effet, à peine les machines débranchée, c’est une autre mauvaise surprise qui attendait les résidents : une hausse de 20 % sur leurs factures d’électricité.
Ce fait divers qui fait presque sourire révèle une réalité paradoxale : si le mining de cryptomonnaies est souvent critiqué pour sa consommation excessive d’énergie, il joue parfois un rôle de stabilisateur du réseau électrique, en utilisant les surplus d’énergie et en réduisant les coûts pour certains consommateurs. Cela montre, encore une fois, que Bitcoin, souvent accusé de tous les maux environnementaux, peut, dans certains cas, contribuer à une meilleure gestion de l’électricité disponible.
À Hasdle, le silence se paye au prix fort !
Souvent critiqué pour sa consommation d’énergie excessive, le mining de bitcoin est gourmand en électricité, par l’énergie dont il a besoin pour résoudre des calculs complexes et pour sécuriser le réseau. Cependant, dans certaines régions, cette activité trouve du sens et joue un même rôle inattendu dans certains contextes : elle stabilise les réseaux électriques.
À Hadsel, le centre de mining consommait environ 80 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation de 3 200 ménages. Ce client énergétique hors norme permettait à la compagnie locale d’électricité, Noranett, de mieux répartir ses coûts fixes.
Or, avec la fermeture du centre, qui représentait 20 % des revenus de l’entreprise, les coûts de gestion du réseau doivent désormais être supportés par les autres consommateurs. Résultat ? Une augmentation de 20 % sur les factures d’électricité pour tous les ménages de la ville. Ironie du sort, ceux qui se plaignaient du bruit incessant des ventilateurs se retrouvent maintenant à payer le prix de leur silence, et s’en plaignent également.
Le maire de Hadsel, Kjell-Borge Freiberg, qui s’était réjoui de la fermeture du centre, doit maintenant réfléchir à des solutions pour compenser cette perte économique. Il espère trouver de nouvelles industries capables d’utiliser l’excédent d’électricité disponible, mais sans provoquer les mêmes nuisances. « Nous voulons des industries qui créent de la valeur,» a-t-il déclaré, précisant qu’un retour d’un centre de mining n’est pas dans les projets de la municipalité.
Mining et électricité : Le paradoxe Bitcoin
Le mining de Bitcoin est souvent perçu comme une activité néfaste pour l’environnement. La consommation énergétique des centres de mining, surtout ceux qui utilisent des sources d’énergie non renouvelables, alimente de nombreux débats. Les critiques pointent du doigt l’impact climatique de ces infrastructures, qui, pour certaines, consomment plus d’électricité que des pays entiers.
Pourtant, dans certaines situations, le mining peut avoir des effets vertueux sur la gestion de l’électricité. Dans des régions comme la Norvège, où l’énergie provient principalement de sources renouvelables (notamment hydroélectriques), les centres de mining peuvent utiliser les surplus d’énergie qui seraient autrement gaspillés. En absorbant cette électricité excédentaire, ces installations peuvent aider à stabiliser le réseau, en répartissant les charges fixes sur un plus grand nombre de consommateurs. C’est un peu ce qu’on a pu observer dans le Texas, où les mineurs de Bitcoin ont contribué à réduire les prix de l’électricité pour d’autres consommateurs.
Le Bitcoin est souvent pointé du doigt pour son impact écologique, mais de nombreuses initiatives cherchent à rendre son processus de mining plus durable. L’exemple de Hadsel montre que, malgré ses aspects dérangeants, le mining peut aussi stabiliser des écosystèmes énergétiques fragiles et offrir des opportunités dans des économies vulnérables. Prenons le Bhoutan : grâce à son énergie hydroélectrique, ce petit pays s’est hissé parmi les plus grands détenteurs de Bitcoin, amassant 13 000 BTC grâce à une activité de mining qui exploite efficacement ses ressources naturelles renouvelables.