Le géant des réseaux sociaux Meta serait en train d'explorer une intégration des stablecoins

Certains acteurs emblématiques du Web 2 anticipent depuis longtemps la mutation en train de s’accélérer actuellement vers le secteur des cryptomonnaies. Comme par exemple les géants des réseaux sociaux Telegram et Meta, à l’origine de projets initiés dans le domaine dès 2019. Des parcours à vocation avant-gardistes qui vont se solder par des échecs cuisants, face à un rejet réglementaire bien décidé à étouffer l’innovation dans son œuf. 

Du côté de la société Meta (alors nommée Facebook) cette expérience portait le nom de « Diem ». Une cryptomonnaie native destinée à permettre la monétisation de son écosystème de réseau sociaux. Mais ce parcours du combattant sera finalement et définitivement abandonné début 2022. Pourtant, Mark Zuckerberg ne semble pas vouloir en rester là. Car il serait désormais question de procéder à une intégration des stablecoins…

Meta + cryptomonnaie = une histoire compliquée

Avant de débuter cet article, il semble important de revenir sur les faits. Et en ce qui concerne Meta, il est impossible de ne pas parler de son projet « Libra » initié à partir de 2019. Une cryptomonnaie native lancée par sa filiale Facebook, dans le but de permettre une monétisation de son écosystème. 

Un projet rapidement rattrapé par les pressions réglementaires. En particulier du fait des conséquences possibles liées à l’association de la puissance de frappe de Facebook à une monnaie numérique privée. Et autant dire que la SEC américaine n’était pas du tout favorable. 

C’est la raison pour laquelle le Libra a tout tenté pour se faire accepter. Comme par exemple essayer de présenter une version modifiée « Diem » plus réglementairement correcte dès 2020. Mais rien ne permettra de calmer la volonté annihilatrice des autorités. Et le projet sera finalement revendu pour 182 millions de dollars en 2022 à la Silvergate Bank. 

Une défaite au caractère emblématique qui ne remettra absolument pas en cause les ambitions crypto de la société Meta. Car depuis cette époque, des rumeurs régulières font état de projets confidentiels menés dans le domaine par l’entreprises de Mark Zuckerberg. Cela sans toutefois aboutir à quelque chose de concret. Mais il se pourrait bien que les choses soient sur le point de changer… 

Vers une intégration des stablecoins ?

Depuis l’époque de ce fiasco Libra-Diem, l’adoption des cryptomonnaies a connu une accélération sans précédent. D’autant plus avec l’arrivée en force des stablecoins, boostée par la mise en place d’un cadre réglementaire favorable aux États-Unis. 

Un contexte sur lequel semble vouloir surfer la société Meta. C’est en tout cas ce que vient de révéler le média Fortune dans un article exclusif. Car il semblerait que la multinationale soit en train d’explorer une intégration des stablecoins, dans le but de réduire sa dépendance aux monnaies fiduciaires. Le tout en lien direct à la récente embauche d’une ancienne cadre de Ripple, Ginger Baker, pour gérer la mise en place de ce service.

Les informations disponibles font état d’une stratégie de réduction des coûts liée à l’utilisation de ces cryptomonnaies stables. Car elles permettent des paiements instantanés, avec des frais dérisoires et une capacité à se jouer des frontières. Un atout de taille dans le cadre de paiements effectués dans différentes parties du monde. 

Selon les personnes proches du projet, les discussions en cours n’auraient toutefois pas dépassé le stade préliminaire. Mais la tendance actuelle à l’adoption des stablecoins tous azimuts laisse espérer un dénouement rapide et positif. Avec une politique pour le moment présentée comme « agnostique », c’est-à-dire sans émetteur attiré ou privilégié. Une affaire à suivre de près…