Jeton, token, coin, cryptomonnaies... Quelles différences et pourquoi cela compte ?
Dans le monde des cryptomonnaies, les termes "jeton" (token) et "coin" sont souvent utilisés de manière interchangeable, mais ils désignent des réalités technologiques distinctes. Cet article explore les différences entre ces deux catégories et clarifie les concepts-clés pour mieux comprendre leur utilisation.
Les cryptomonnaies sont divisées en 2 catégories : les jetons et les pièces. Le Bitcoin est une pièce.
Jetons utilitaires, meme coins, security token…: il y a même des sous-catégories qui semblent destinées à apporter de la confusion.
Essayons d’y voir plus clair dans cet article.
Quand doit-on parler de coin, de jeton ou de token ?
Le monde de la blockchain et des cryptomonnaies vient avec un tout nouveau vocabulaire à apprendre. Entre anglicisme, mauvaises traductions, et termes utilisés incorrectement, il peut être parfois difficile de s’y retrouver.
Commençons par le début. Le terme « coin » est très souvent utilisé en anglais. Son équivalent en français, « pièce », est beaucoup moins courant. Nous utiliserons en conséquence le terme « coin » dans cet article pour parler des pièces.
En revanche, nous utiliserons bien le terme « jeton » pour traduire le mot « token ». Cependant, ces 4 termes, et le mot parent « cryptomonnaie » sont très fréquemment utilisés de manière interchangeable.
Quelle différence entre les jetons (tokens) et les pièces (coins) ?
Et bien tout dépend de la technologie sous-jacente, la blockchain.
Un coin évolue sur sa propre blockchain. Ce sont les coins qui transitent sur les blockchains dîtes de layer 0 ou de layer 1, comme Bitcoin ou Ethereum.
A l’inverse, un token fonctionne sur les blockchains dîtes de layer 2. Ce sont les blockchains qui ont besoin d’une autre blockchain sous-jacente pour exister. Le Tether (USDT) par exemple, est un token, au même titre que le Binance coin (BNB) ou le jeton WAVES. Ces deniers ont besoin de la blockchain Ethereum pour subsister.
Alors qu’une grande connaissance est indispensable pour construire une blockchain de layer 1 et les coins qui vont avec, les tokens eux ne nécessitent pas de savoir développer. Plusieurs solutions dîtes no-code existent pour créer ce type de cryptomonnaies.
On soulignera que les coins sont utilisés comme moyens de paiement tandis que les jetons sont généralement utilisés à des fins très spécifiques.
Voici un tableau récapitulatif :
Pièces et jetons : une sémantique qui porte à confusion
Ici, les choses se compliquent un peu, ne serait-ce que pour les traductions accordées à certains termes.
Par exemple, on utilise le terme ICO (Initial Coin Offering) à la fois pour le lancement d’un jeton ou d’un coin. On parle d’ICO lorsqu’un projet de blockchain vend des cryptomonnaies pour financer le développement de son produit ou service. Ce lancement se fait sur des plateformes d’échange.
Autre exemple, les stablecoins, comme nous l’avons vu avec le Tether, sont des tokens et non des coins. Il en va de même pour les memecoins, ce sont aussi des jetons.
Jetons utilitaires, jetons de sécurité et jetons d’équité
Les jetons utilitaires (utility coins en anglais), aussi appelés jetons d’application, permettent l’accès à certains produits ou services.
Note : Bien que le terme coin soit utilisé, on ne parle pas de « pièce utilitaire » en français.
Les jetons de sécurité (security tokens) sont, de par leur nature, très régulés. Ce sont des actifs numériques qui représentent des actifs financiers traditionnels, une catégorie des Real World Assets.
Les jetons d’équité, les equity tokens, représentent des actions ou des parts d’entreprises.
Ces nomenclatures peuvent également dépendre de la juridiction, car la SEC aux États-Unis et la FINMA en Suisse peuvent ne pas utiliser les mêmes critères pour classer un jeton comme utilitaire, de sécurité ou d’équité. De quoi apporter encore plus de confusion. Mais le sujet n’en est pas moins intéressant.
De plus, dépendamment de comment une cryptomonnaie est classée, les taxes et lieux d’échange par exemple, peuvent varier. C’est ce qui explique la différence du panel de cryptos que l’on peut trouver sur Binance US et Binance Europe. Il conviendra à l’utilisateur de se renseigner sur les lois en vigueur dans son propre pays. Always DYOR, comme on dit.
Tout cela peut sembler complexe. Appréhender la blockchain et les cryptomonnaies va au-delà d’une simple compréhension de la technologie, de la nomenclature et de la loi. Les cryptomonnaies et leur écosystème sont en constante évolution, et il est essentiel de rester à jour pour éviter toute confusion. Nous espérons que cet article vous a permis d’y voir plus clair et vous encourage à approfondir vos connaissances pour naviguer avec confiance dans ce domaine dynamique.