L’intérêt pour les cryptomonnaies et le Web3 continue de croître en France et en Europe, selon cette étude de l'Adan

L’adoption des cryptomonnaies se démontre chaque jour un peu plus du côté de la finance traditionnelle. Mais cela reste plus difficile à estimer lorsqu’il s’agit des particuliers, ou des acteurs inscrits dans cette dynamique numérique. En particulier face à des enjeux dont les répercussions se font ressentir dans une multitude de domaines.

C’est la raison pour laquelle l’Adan mène chaque année une étude approfondie, intitulée : « Web3 et crypto en France et en Europe ». Une édition de 2025 qui prend un aspect tout particulier, suite à la récente mise en pratique de la loi européenne MiCA en janvier dernier. Mais alors, où en sommes-nous exactement ?

Une adoption en phase de stabilisation

Le secteur des cryptomonnaies est bien plus que le marché volatil qui surfe sur ses courbes de prix. Il s’agit en effet d’un système économique et monétaire dont l’adoption se poursuit dans des domaines toujours plus nombreux, de la finance à l’art numérique. 

Une offre qui rencontre un public sans cesse plus nombreux. C’est en tout cas ce que confirme la récente étude menée par l’Adan pour la France et l’Europe. Car « l’intérêt du public demeure fort et les usages du Web3 continuent de se développer ».

Mais les chiffres sont plus parlants. Et, dans les faits, 10 % des Français détiennent des crypto-actifs. Une tendance jugée en état de stabilisation face aux 12 % de l’année précédente, après plusieurs années de croissance continue. 

Toutefois, le potentiel de hausse reste bien présent. Car, dans le même temps, l’Adan indique que 1 français sur 3 (33%) envisage d’en faire l’acquisition en 2025. Ce qui semble confirmer un intérêt persistant malgré les fluctuations actuelles du marché. Avec un territoire français qui enregistre un intérêt en progression importante (33 %), par rapport au reste de l’Europe. 

Cryptomonnaies et Web3 : un secteur en plein essor

D’un point de vue plus pratique, les chiffres sont assez encourageants. Car les usages du Web3 sont en plein essor, au point de s’imposer progressivement dans plusieurs domaines stratégiques. Notamment dans le secteur des paiements, avec un plébiscite de 79 % de détenteurs de cryptomonnaies favorables à leur développement. 

Du côté de l’identité numérique décentralisée, le constat est identique. Car l’étude de l’Adan révèle que 48 % des Français expriment un intérêt pour « des solutions indépendantes des grandes plateformes technologiques ». Dans le même temps, ils sont 22 % à s’intéresser à des modèles de finances alternatives, comme peut l’être la DeFi. 

Et les entrepreneurs ne sont pas en reste. En effet, 62 % des entreprises françaises spécialisées dans le Web3 sont actuellement en phase de développement ou d’expansion à l’international. Avec une part de 76 % qui prévoit d’accélérer les embauches en 2025. 

Le bilan de cette étude de l’Adan est plutôt positif. Même si elle admet que l’accès aux capitaux devient plus complexe pour les structures ayant atteint un stade de maturité avancé. Cela dans un contexte où la mise en pratique du cadre réglementaire MiCA ne répond pas à certains enjeux fiscaux. Ni même à l’intégration effective des entreprises blockchain dans l’économie traditionnelle. Il y a encore des progrès à faire…