Horizen 2.0 : Vers une Blockchain Interopérable grâce aux zk-SNARK

Disclaimer: Cet article est sponsorisé par Horizen, pour lequel je travaille également. Le contenu de cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne constitue en aucun cas un conseil financier ou un appel à l’investissement. Les opinions exprimées sont les miennes et reposent sur mes propres recherches. Avant de prendre toute décision financière, il est recommandé de faire vos propres recherches ou de consulter un conseiller financier qualifié.

Horizen : Un projet né d’un fork avec la volonté de privatiser les données

Fork et récompenses des mineurs : L’origine de ZenCash (Horizen)

Horizen, connu à ses début sous le nom de ZenCash, est un fork de ZCash, lui -même un fork de Bitcoin. Lors d’un fork, le code de base est copié afin d’y ajouter des fonctionnalités supplémentaires. Lors du fork Bitcoin – ZCash, une couche d’anonymisation a été ajoutée afin de permettre à ZCash de faire des transactions privées, tout en gardant les fondamentaux de Bitcoin. Ainsi, l’émission maximale de 21 millions de jetons et le halving tous les 4 ans a été conservée. 

Lors du fork ZCash – ZenCash (Horizen), un système de gouvernance et de répartition des récompenses des mineurs a été mis en place. Ainsi, dans ce système, le mineur reçoit 60% de la récompense de minage, 20% vont à la gouvernance (la fondation Horizen) et 20% utilisées pour la sécurisation du réseau.

Vous pouvez en savoir plus sur le minage en lisant l’article de notre cher Cryptortue.

Zk-SNARK : Garantir la confidentialité sur Horizen

Faire une transaction privée sur Horizen était une question de choix, avec deux types d’adresses disponibles : adresse privée, ou publique. 

Le protocole choisi pour garantir l’anonymat des transactions fut zk-SNARK, le même que celui utilisé par ZCash, et qui présente un grand potentiel, comme nous allons le voir. zk-SNARK est un algorithme permettant de prouver la véracité d’une information sans en révéler le contenu. Cette technologie ouvre la voie à de nombreuses applications concrètes, telles que le vote à distance, les services de santé, les identités décentralisées, ou encore le transport multimodal.

Bien que les transactions anonymes ne soient plus possibles chez Horizen aujourd’hui, l’expertise des zk-SNARK est toujours au cœur des compétences de l’équipe technique, pour s’orienter vers un écosystème blockchain intéropérable.

Horizen 2.0 : Vers un écosystème blockchain interopérable et en DAO

Horizen a amorcé sa transition dès 2023 avec le lancement de son EVM, Horizen EON, et sa migration vers un modèle DAO.

Une DAO (Organisation Autonome Décentralisée en français, ou Decentralized Autonomous Organization en anglais) permet à une communauté de prendre collectivement les décisions sur l’avenir d’un projet. C’était l’objectif initial d’Horizen, rendu possible par l’introduction de l’EVM.

L’EVM (Ethereum Virtual Machine, ou Machine Virtuelle Ethereum en français) est une technologie qui permet à une blockchain d’être compatible avec le protocole Ethereum, et donc, avec un large éventail d’autres blockchains. Cette compatibilité offre une flexibilité et des possibilités d’intégration accrues pour Horizen.

Cette interopérabilité a pour but d’aller encore plus loin grâce à l’intégration des zk-SNARKs grâce à zkVerify.

Horizen 2.0: Substrate et zkVerify pour une EVM dédiée aux développeurs ZK

L’avenir de la blockchain est multichain. Cela signifie que l’on cherche de moins en moins une blockchain capable de tout faire, mais plutôt une blockchain qui apporte des briques supplémentaires aux protocoles et solutions existantes.

Le choix d’Horizen est d’apporter ses compétences en cryptographie pour améliorer l’utilisation des technologies de type zk-SNARK, directement depuis son EVM, Horizen EON.

Horizen EON : L’EVM qui connecte Horizen aux autres blockchains

Que permet l’EVM ?

Les EVMs ouvrent la voie aux services DeFi et dApps qui y sont associées. 

Les dapps sont des applications décentralisées fonctionnant sur la blockchain, et elles couvrent un large éventail d’usages.

Il est possible de générer du rendement via des protocoles DeFi (finance décentralisée), de jouer à des jeux vidéo basés sur la blockchain, de participer à des marchés NFT, d’utiliser des plateformes de vote décentralisé, ou encore de profiter de réseaux sociaux sans censure, comme Farcaster. Les dApps offrent également des services dans des domaines tels que l’assurance, le prêt peer-to-peer, ou la gestion décentralisée des identités – comme nous allons vite le voir.

Certains de ces cas d’usage sont très ZK-friendly.

Que permettent les technologies ZK ?

Les technologies ZK ont le vent en poupe en cette année 2024, ce qui est justifié par leur grand potentiel.

Les blockchains sont nativement, pour la majorité d’entre elles, publiques. Ce qui signifie que tout le monde peut voir ce qu’il s’y passe. C’est une grande force mais qui peut être une limitation pour certains cas d’usages.

Afin d’illustrer mon propos, nous allons parler des identités décentralisées, les DID (Decentralized IDentities). 

Si on vous disait que vous pouvez prouver votre identité sans avoir à fournir votre carte d’identité, mais en fournissant uniquement une preuve ? 

Cela vous permettrait à la fois de gagner du temps et de ne pas avoir à envoyer la copie ou de montrer votre carte d’identité à chaque fois qu’on vous la demande, et ainsi limiter les risques de se faire voler cette information.

Si cela passe par une blockchain publique sans utilisation d’un algorithme permettant de protéger la donnée, cela signifierait que votre carte d’identité est visible sur la blockchain.

Les technologies ZK ont l’avantage de rendre cette information cachée, non visible des autres utilisateurs, mais dont la véracité de l’information est tout de même garantie.

Cela peut être aussi utile pour prouver que vous avez un handicap, sans avoir à montrer lequel, ou que vous êtes solvable pour un crédit ou pour louer un bien, sans avoir à délivrer vos derniers relevés de compte.

Les cas d’usages sont multiples. C’est pourquoi de plus en plus de développeurs s’y intéressent, et que l’on voit de plus en plus de dapps intégrant les ZK.

Voyons maintenant comment Horizen 2.0 compte ravir les développeurs ZK.

Substrate et zkVerify : L’architecture d’Horizen 2.0 expliquée

L’écosystème Horizen 2.0 sera composé d’une chaîne principale (zkVerify) et d’une sidechain (parachain) Horizen EON. Revenons sur ces notions.

zkVerify : Améliorer l’efficacité blockchain grâce à la cryptographie ZK

zkVerify permet aux réseaux blockchain de déléguer la vérification des preuves, un processus généralement complexe et coûteux en ressources. Plutôt que de mobiliser d’importantes capacités de calcul pour valider chaque transaction sur le réseau Ethereum, zkVerify prend en charge cette tâche, ce qui optimise l’utilisation des ressources.

Grâce à cette approche, les blockchains peuvent se concentrer sur leurs fonctions clés, comme l’exécution de smart contracts ou la validation de transactions, tout en améliorant leur efficacité. Cela se traduit par des transactions plus rapides, une réduction des coûts et un avantage concurrentiel dans un environnement blockchain en constante évolution.

Susbtrate: La relay chain et les parachains

L’architecture Substrate, composée d’une chaîne relai (Relay Chain) et de parachains est l’architecture utilisée par Polkadot.

L’écosystème se compose de deux types principaux de chaînes :

• La Relay Chain, une chaîne unique qui assure la connexion et la sécurité de l’ensemble des parachains.
• Les Parachains, qui sont des blockchains individuelles reliées à la Relay Chain, chacune étant conçue pour des cas d’usage spécifiques.

Dans Horizen 2.0, une seule parachain est nécessaire : Horizen EON. Sa force, c’est sa chaîne relai, zkVerify. 

Cette architecture rend l’utilisation de zkVerify native dans les smart-contract d’Horizen EON, résultant en une réduction de coûts encore plus importante.

Cela remplace l’architecture actuelle qui est composée d’une chaîne principale en Proof-of-Work – celle qui a été forkée depuis ZCash – et d’une sidechain – comme une parachain – Horizen EON.

Testnet et mainnet : La feuille de route vers Horizen 2.0

La communauté a voté “YES”, et nous approchons bientôt le testnet.

Le testnet permet de tester une mise à jour ou un lancement avant sa mise en place sur le réseau principal, appelé mainnet.

Lors de la phase de testnet, la communauté est invitée à tester la mise à jour ou le nouveau produit et à chercher les erreurs de code.

Horizen 2.0 est attendu sur le testnet fin 2024 et sur le mainnet début 2025.

Tous les $ZEN étant déjà sur Horizen EON seront migrés sur l’écosystème Horizen 2.0 automatiquement. Aucune action n’est requise côté utilisateur.

Si les $ZEN sont sur la chaîne principale actuelle, les utilisateurs devront migrer les $ZEN sur le nouvel écosystème. Les détails des étapes à réaliser ne sont toujours pas connus, mais du temps sera laissé aux utilisateurs pour le faire.

Il est recommandé de mettre les $ZEN sur EON (sur MetaMask par exemple) pour que la migration se passe le plus simplement possible.

Attention, toute utilisation de portefeuille en ligne comporte des risques mais vous pouvez sécuriser vos adresses EVMs MetaMask grâce à votre Ledger.