Ethereum (ETH) : Un leader en perte de vitesse face à une concurrence acharnée

Depuis le déclenchement des hostilités haussières sur le marché des cryptomonnaies, le projet Ethereum s’impose comme le grand absent des espoirs de performances de ses investisseurs. En effet, la cryptomonnaie ETH n’arrive pas à trouver le carburant nécessaire pour décoller vers de nouveaux sommets. L’occasion rêvée pour ses principaux concurrents, comme Solana (SOL), de prendre des parts de marché à ce leader de la DeFi. Serait-on en train d’assister à la déchéance d’un géant de l’écosystème ? Les analystes s’interrogent à juste titre…

Ethereum : « un sentiment incroyablement baissier »

Historiquement, le cours de la cryptomonnaie ETH était directement corrélé à celui du Bitcoin. Mais avec ce petit temps de retard qui permettait la plupart du temps de bien prendre position dans les starting-blocks. Puis Ethereum est passé au Proof of Stake (PoS) en septembre 2022 et tout a commencé à changer.

En effet, les mineurs ont été remplacés par les validateurs. Et les récompenses de blocs ont laissé place à l’avènement du staking. C’est-à-dire le blocage de ses cryptomonnaies ETH afin de participer au bon fonctionnement du réseau contre le versement de récompenses et autres frais. 

Un bouleversement numérique qui va rebattre les cartes des performances de la cryptomonnaie ETH. Car depuis cette période – et malgré les derniers records du Bitcoin – elle reste invariablement bloquée en dessus de son dernier plus haut historique (ATH). Même lors de ses sommets de 2024 aux environs des 4000 $, il lui manquait encore 20 % de hausse pour atteindre ce niveau (environ 4900 $) !

C’est la raison pour laquelle de nombreux analystes s’interrogent sur les sous performances d’Ethereum. Comme par exemple le fondateur et PDG de Galaxy Digital, Mike Novogratz, qui n’a pas peur de parler d’un « sentiment incroyablement baissier » à son sujet.

Une part de marché en chute libre

Mike Novogratz essaie de rester positif. Car selon lui, les mauvais résultas d’Ethereum sont en grande partie liés aux pressions réglementaires exercées à son égard par la SEC de Gary Gensler. Et l’arrivée de son remplaçant pro-Trump pourrait bien inverser la tendance. 

« Je pense que la raison la plus importante qui permet d’expliquer les sous-performances d’Ethereum est l’acharnement de Gensler sur ETH. Il a poursuivi Consensys, pour savoir s’il s’agissait ou non d’un titre financier. Il y a donc eu une importante pression réglementaire sur Ethereum » – Mike Novogratz

Toutefois il explique également comment Ethereum a changé de narrative. Cela en passant de leader dans le développement du Web 3 à réserve de valeur par le biais de ses options de staking, restaking et autres. Et cette dynamique – déjà largement capitalisée par le Bitcoin – ne semble pas créer assez d’enthousiasme pour engendrer des performances attrayantes. 

Un constat auquel il semble important d’ajouter l’analyse de JPMorgan sur le sujet. Car une autre donnée essentielle est également à prendre en compte. Et il s’agit de la concurrence féroce de challengers comme Solana (SOL). Avec comme conséquence directe, une part de marché qui a chuté à son plus bas niveau sur les 4 dernières années. 

Malgré ce constat peu réjouissant, Ethereum reste toujours le leader dans des secteurs comme les stablecoins, la finance décentralisée (DeFi) ou même la tokenisation. Mais il ne semble plus illégitime de se demander pour combien de temps. Car la concurrence ne se soucie pas des errances de ce géant en perte de repères. Et les récentes controverses au sujet du fonctionnement interne de la Fondation Ethereum ne vont certainement rien arranger à cette affaire.