Dubaï se lance dans un ambitieux projet de Crypto Tower pour attirer les investisseurs, une idée à suivre ?

Soutenus par un savant mélange de fonds privés et de fonds souverains, différents projets ont vu le jour ces dernières années à Dubaï et nous allons aujourd’hui nous pencher sur la Crypto Tower, fraichement présentée par les autorités locales. Cet immeuble au design futuriste sera situé dans le quartier dynamique de Jumeirah Lakes Towers et il deviendra un centre spécialisé pour les start-ups et les entreprises des domaines de la blockchain, de la finance décentralisée et du Web3. 

La Crypto Tower sera le vaisseau amiral de l’industrie Web3 de Dubaï

Imaginez 4500 m² de locaux répartis sur 17 étages, dont 9 dédiés aux entreprises crypto qui disposeront de bureaux ultra-modernes, 3 réservés à un incubateur de start-ups du secteur et 1 tout entier à disposition de l’intelligence artificielle, voici ce qui sera prochainement proposé à la location dans l’Émirat de Dubaï. Il est également prévu que les transactions et les interactions entre les différents locataires de cette Crypto Tower soient optimisées par la technologie blockchain, mais les visiteurs aussi auront droit à leurs espaces.

C’est ainsi qu’un Crypto Club sera accessible au sommet de la tour pour profiter d’une vue exceptionnelle sur la ville et il est aussi question d’une galerie d’art mettant en avant les NFT. Et parce que Dubaï sera toujours Dubaï, on trouvera dans l’immeuble une concession de voitures de luxe, probablement pour un besoin urgent de Porsche ! 

Mais revenons un instant sur les méthodes de financement de ce projet et voyons ensemble si on ne pourrait pas appliquer ce modèle dans nos territoires. 

Ce projet est le fruit d’un partenariat public-privé qui devrait donner des idées à nos dirigeants

Dans le cas de cette Crypto Tower, on peut lire dans la presse spécialisée qu’il s’agit d’un partenariat entre le Dubai Multi Commodities Centre (DMCC) et REIT Development. Ce dernier est un professionnel de l’immobilier, indispensable dans ce genre de projet, mais c’est surtout DMCC qui nous intéresse. Cette organisation, lancée en 2002, est le fruit de la volonté royale de créer une zone franche pour développer le commerce de matières premières dans l’Émirat et la cryptomonnaie y a été incluse à partir de 2021.

On peut noter que les pouvoirs publics se sont donc impliqués dans l’essor économique du pays en investissant dans des infrastructures afin de faire venir des capitaux et de créer ainsi un cercle financier vertueux. À l’heure où les finances publiques sont exsangues en Hexagone comme en Outre-mer, et où les impôts et autres taxes ne sont plus vraiment des solutions viables pour financer l’économie de demain sans mettre en péril celle d’aujourd’hui, envisager de telles infrastructures apparaît plutôt sensé. 

Dans un contexte de croissance comme celui que connait la Polynésie française depuis quelques années, il serait très pertinent économiquement d’ajouter au tourisme, aux exportations et à la consommation locales des ménages de nouvelles sources de revenus extérieures. On ne parle pas forcément d’une Crypto Tower qui ferait tache dans le paysage peu urbain du Fenua, mais plutôt d’un fare 3.0 qui attirerait les investissements Web3 de la sous-région du Pacifique. Et ça, ça aurait de l’allure !