Cryptomonnaies : La République de Nauru souhaite devenir une zone de confiance réglementaire
Les avancées réglementaires se succèdent en lien au développement en pleine accélération du secteur des cryptomonnaies. L'occasion pour certaines localités d'essayer de faire la différence, avec des propositions présentées comme positives et accueillantes. Une dynamique dans laquelle vient de s'inscrire la République de Nauru, avec la nomination d'un nouveau responsable attitré.
L’adoption grandissante des cryptomonnaies dans les secteurs financiers et économiques traditionnels exige la mise en place de structures réglementaires adaptées. Une nécessité rapidement intégrée par l’Union européenne, avec son cadre Markets in Crypto-Assets (MiCA) effectif depuis le début de l’année. Dans le même temps, les États-Unis ambitionnent de révolutionner le domaine avec un environnement présenté comme bien plus accueillant et concurrentiel.
Toutefois, des destinations plus modestes souhaitent également se positionner comme des terres d’accueil propices à ces crypto-actifs. C’est par exemple le cas de la petite République insulaire de Nauru, située au cœur de la Micronésie.
La République de Nauru se tourne vers les cryptomonnaies
Depuis la récente mise en place du premier cadre officiel dans le domaine par l’Union européenne, la réglementation du secteur des cryptomonnaies est devenue bien plus qu’un simple exercice de style local. En effet, ce processus législatif s’inscrit désormais dans une dynamique à vocation hautement concurrentielle.
Une logique récemment accélérée avec la promesse faite par l’administration Trump d’un projet réglementaire présenté comme largement plus favorable aux États-Unis. Dans le même temps, d’autres juridictions plus modestes ambitionnent de se positionner comme des alternatives à la fois sûres et accueillantes.

C’est par exemple le cas de la République insulaire du Nauru. Un îlot de 21 km2 perdu au cœur de la Micronésie, dont la population représente actuellement tout au plus 12 000 habitants. Ce qui en fait l’un des plus petits États du monde, avec des ambitions pourtant de grande envergure.
Cette petite République d’Océanie a déjà enclenché un processus réglementaire depuis quelques semaines, avec une récente loi sur les cryptomonnaies adoptée le mois dernier par son Parlement. Le but ? Établir une autorité locale officielle en charge de gérer tout ce qui concerne les crypto-actifs. Et une nouvelle étape décisive vient d’être franchie.
« Promouvoir Nauru en tant que juridiction numérique de confiance »
L’information est issue d’une communication officielle de la République du Nauru sur le réseau Facebook. Le sujet : la récente nomination du haut fonctionnaire australien des marchés bancaires et financiers, Brian Phelps, à la tête de ce qui va devenir l’autorité locale de gestion des crypto-actifs.
Selon l’actuel Président de la République, David Adeang, cette Command Ridge Virtual Asset Authority (CRVAA) aura principalement pour vocation de « promouvoir Nauru en tant que juridiction numérique de confiance ». Dans le même temps, il espère que cela permettra également « d’attirer des entreprises qui apportent des investissements, de la création d’emplois et de l’innovation financière au pays ».
« Nous devons être innovants dans notre quête de résilience économique et d’un niveau de vie plus élevé pour notre peuple, tout en accordant la priorité aux meilleures pratiques internationales et aux niveaux les plus élevés de gouvernance et de respect des règles » – David Adeang
Dans les faits, « la CRVAA mettra en place un système de licences permettant aux fournisseurs de services sur crypto-actifs de s’inscrire et d’offrir leurs services en utilisant Nauru comme base ». Mais ce n’est pas tout, car son nouveau responsable Brian Phelps, voit également la possibilité de « transformer Nauru en un hub pour l’IA et d’autres technologies de pointe ». Tout un programme !
Définir un cadre réglementaire pour le secteur des cryptomonnaies n’est pas un exercice réservé aux grandes puissances mondiales. En effet, d’autres juridictions peuvent apporter leur participation active dans un secteur en train de s’ouvrir à la concurrence. Comme par exemple lorsque le projet DinoVox devient la première entreprise polynésienne à rejoindre les rangs de l’Association européenne pour le développement des actifs numériques (ADAN). Car les acteurs crypto n’auront pas tous les mêmes besoins, ni les mêmes exigences…