Bitcoin : Le BTC va-t-il remplacer le dollar comme monnaie de réserve mondiale ?
La situation macroéconomique mondiale est chancelante. D'autant plus avec un président des États-Unis bien décidé à utiliser le rapport de force comme moyen de pression international. C'est la raison pour laquelle le patron du géant BlackRock averti : le temps de la dominance du dollar serait compté. Et le Bitcoin pourrait bien en profiter !
La relation entretenue entre la finance traditionnelle et les cryptomonnaies ressemble à une Lune de Miel. Avec des structures institutionnelles désormais en train de publier des analyses optimistes sur le cours du Bitcoin et d’autres altcoins populaires. Et des leaders mondiaux de la gestion d’actifs dont la force de frappe semble mise au service de la promotion de leurs ETF crypto au comptant.
Une tendance surréaliste, si l’on se positionne quelques années en arrière. Mais une adoption impossible à ignorer, dont les perspectives dépassent le cadre des estimations les plus folles émises à cette époque. Il suffit de voir comment le patron de BlackRock, Larry Fink, vient d’enterrer le dollar comme monnaie de réserve mondiale… au profit du BTC !
Bitcoin : « une alternative monétaire mondiale émergente »
La logique de développement du Bitcoin repose sur une stratégie de résistance à la censure et de rareté programmée. Mais c’est bien ce dernier point qui fait le succès du BTC, souvent présenté comme une version numérique de l’or encore à confirmer dans les faits.
Car sa quantité disponible (supply) ne dépassera jamais les 21 millions d’unités. Et cela n’a définitivement rien à voir avec une monnaie comme le dollar USD, dont les planches à billets sont connues pour chauffer à en perdre le décompte.
Un statut monétaire qui est régulièrement refusé au BTC, du fait de son caractère hautement volatil. Cela au profit d’une inscription dans le camp des actifs risqué plus proche des actions boursières. Mais tout le monde n’est pas de cet avis.

En effet, le responsable des actifs numériques chez BlackRock, Robbie Mitchnick, expliquait il y a quelques mois sa vision différente des choses. Avec un Bitcoin considéré « comme une alternative monétaire mondiale émergente ».
« Il s’agit d’un actif rare, universel, décentralisé et non souverain, qui ne présente pas de risque spécifiquement lié à un pays, ni de risque de contrepartie traditionnel. (…) Les investisseurs ne s’y retrouvent pas lorsque les gens parlent du BTC comme d’un actif risqué (risk-on), car d’après les propriétés que je viens de décrire, on pourrait penser qu’il s’agit d’un actif non-risqué (risk-off). » – Robbie Mitchnick
Le BTC, meilleur monnaie de réserve mondiale que le dollar USD ?
Une position à contre-courant récemment remise au goût du jour par le PDG de BlackRock en personne. En effet, Larry Fink est revenu à la charge sur le statut de monnaie associé au Bitcoin dans sa lettre annuelle adressée aux investisseurs. Et sa position est sans équivoque.
Selon lui, le contexte actuel n’est pas favorable au dollar. Avec un gouvernement des États-Unis dont la dette en augmentation constante dépasse de trois fois la hausse du PIB depuis 1989. Et une politique de Donald Trump dont le risque évident est de déclencher une récession. Mais alors, le Bitcoin serait-il la solution ?
« Si les États-Unis ne maîtrisent pas leur dette, si les déficits continuent de gonfler, l’Amérique risque de perdre cette position au profit d’actifs numériques comme le Bitcoin. » – Larry Fink
La question est sérieusement posée. Et, de toute évidence, Larry Fink penche clairement du côté des cryptomonnaies pour tenter de résoudre la crise actuelle. Avec comme seconde option de secours, la tokenisation des actifs du monde réel (RWA) en capacité de révolutionner le secteur de l’investissement.
Le Bitcoin pourrait-il s’imposer comme une monnaie de réserve mondiale en capacité de détrôner le dollar USD ? Quoi qu’il en soit, son statut de réserve stratégique est déjà en cours de validation par le gouvernement des États-Unis. Et son adoption par les structures institutionnelles n’est plus à démontrer. Une affaire à suivre…