Bitcoin : La Chine ne sait plus quoi faire de ses cryptomonnaies saisies

Depuis de nombreuses années, les gouvernements du monde saisissent des quantités plus ou moins importantes de cryptomonnaies dans le cadre de procédures pénales. Il s’agit la plupart du temps de Bitcoin. Et ces fonds sont bien souvent revendus n’importe comment afin de solder les comptes. Mais ça, c’était avant…

Car une nouvelle option a depuis fais son apparition. Avec comme principal chef d’orchestre, le président des États-Unis et sa promesse de campagne au sujet d’une réserve stratégique de BTC. Mais également des pays comme le Salvador, inscrits dans cette dynamique depuis déjà plusieurs années. Pendant ce temps, le gouvernement chinois se demande comment gérer ses stocks face aux risques de corruption… 

Réserve stratégique de Bitcoin : la nouvelle règle gouvernementale ?

Lorsqu’il s’agit de la gestion des fonds numériques saisis par les gouvernements, le cas de l’Allemagne s’impose comme l’exemple à ne surtout pas suivre. Car la vente massive et précipité de ses 50 000 BTC en juillet 2024 a provoqué une baisse du marché. Mais également la perte de 1,6 milliard de dollars si elle avait été programmée en novembre. 

Une opération catastrophique alors que le secteur des cryptomonnaies se préparait à entamer son marché haussier. D’autant plus avec un candidat Donald Trump qui annonçait exactement au même moment son ambition de créer une réserve stratégique nationale… de Bitcoin. 

Rapidement, des interrogations sont apparues sur le moyen de financer ce fonds en BTC. Et la principale proposition apportée a été de conserver les 207 189 BTC (17,4 milliards de dollars) confisqués dans le cadre de procédures judiciaires. 

Une situation qui a rapidement poussé certains analystes à envisager la constitution d’autres réserves du genre. Car les États-Unis ne sont pas les seuls à détenir des milliards de dollars en cryptomonnaies saisies. En effet, la seconde place de ce podium est occupée par la Chine, avec un butin estimé à 194 000 BTC (16,2 milliards de dollars) selon les données du site Bitcoin Treasuries.  

La Chine se sait pas comment gérer ses cryptomonnaies saisies

C’est la raison pour laquelle la récente information publiée par la site Reuters réveille cette question. Car il semblerait que la Chine ne sache plus quoi faire de son amas de cryptomonnaies saisies. En particulier du fait d’une absence totale de réglementation sur la manière de procéder au niveau des autorités locales. 

En effet, ce manque de clarté serait à l’origine « d’approches incohérentes et opaques qui pourraient favoriser la corruption ». Avec des gouvernements locaux qui utiliseraient des entreprises privées pour vendre les fonds saisis afin de remplir des coffres publics vidés par le ralentissement de l’économie. Alors que le commerce de cryptomonnaies est totalement interdit en Chine. 

C’est la raison pour laquelle certains observateurs tirent le sonnette d’alarme. Car ils estiment que la banque Centrale de Chine est la seule entité compétente pour opérer ce genre de procédure. Avec la nécessite de s’interroger sur la possibilité de constituer une réserve stratégique nationale.

Les sommes impliquées dans des crimes liés aux cryptomonnaies sur le territoire chinois ont été multipliées par 10 au cours de la seule année 2023. Ce qui représente un total estimé à 59 milliards de dollars sur cette période. C’est-à-dire que juste un tiers de ce montant représenterait déjà une réserve plus importante que celle de Donald Trump. Le débat est lancé…