Bitcoin au cœur des législatives : Galves et Stachtchenko défendent monnaie, énergie et libertés
Après l’annulation du mandat de Jean Laussucq, une nouvelle course législative s’ouvre dans la 2ème circonscription de Paris. Les candidats de l’orange présentent Bitcoin comme un outil pour repenser l’économie, les libertés et la transition énergétique.
C’est fini pour le député Renaissance Jean Laussucq dans la 2ème circonscription de Paris. En conséquence, un nouveau scrutin doit avoir lieu. Et, surprise, l’orange pills est de la partie. On vous en dit plus.
Alexandre et Aurore apportent le bitcoin à la table des débats politiques
Les irrégularités dans ses comptes de campagne ont eu raison du mandat de Jean Laussucq. De ce fait, des élections législatives partielles ont lieu dans cette circonscription de Paris. A cette occasion, Aurore Galves revient dans la course aux législatives en compagnie d’Alexandre Stachtchenko. Ces deux références établies du paysage crypto français entendent bien insuffler les valeurs de Bitcoin dans l’arène politique.
Pour ce faire, 3 piliers : la monnaie, l’énergie, et les libertés.
Bitcoin pour la monnaie
Dette publique, déficit collectif, inflation, dans sa tribune publiée sur Medium, Alexandre Stachtchenko explique les raisons de sa candidature aux côtés d’Aurore Galves. Ensemble, ils dénoncent un système qui produit une “France d’héritiers”, où la majorité se retrouve dans un cercle vicieux d’endettement, et d’augmentations des salaires qui ne suivent pas la hausse des prix.
« Tout cela n’est pas un bug. Ce n’est pas une erreur dans un système qu’il faudrait corriger. C’est le système même. C’est sa cible. C’est son objectif. Car le système monétaire mondial, qui dicte les règles du jeu de l’économie est construit pour cela. »
Alexandre Stachtchenko dans sa tribune sur Medium
La cause ? Une dé-corrélation de la monnaie et de l’or depuis les 1970, la fin de l’étalon or. Depuis, « la monnaie est devenue une dette, une promesse sans contrainte » . L’inflation ne cesse de croître et le pouvoir d’achat diminue.
Bitcoin, intrinsèquement déflationniste par sa nature limitée, viendrait résoudre, ou aider à résoudre, l’inflation due à cette “boulimie” étatique à créer de la dette.
« Qu’est ce donc que Bitcoin ? Un système de paiement adapté au monde numérique fonctionnant sans banque, et une alternative monétaire qui a la particularité de ne pas être manipulable. Un exit silencieux et non violent d’un système inflationniste spoliateur. Une façon de dire : “J’ai compris votre jeu, et je refuse d’y participer.”. C’est la reprise de contrôle sur votre argent. »
Alexandre Stachtchenko dans sa tribune sur Medium
Et on ajouterait aussi, c’est la reprise de contrôle sur vos libertés.
Bitcoin pour les libertés
La surveillance numérique et financière est croissante. Les investisseurs en cryptomonnaies ont été témoins des évolutions des lois entourant leurs activités de trading, mining ou encore de staking. Même si DAC8 n’est pas mentionné par Alexandre Stachtchenko, cette bombe qui arrive prochainement en est l’exemple parfait. Il sera désormais obligatoire de déclarer toutes vos transactions en cryptomonnaies.
Autre bébé européen, cette fois-ci mentionné par nos candidats orange aux élections législatives : Chat Control. Vous en avez entendu parler ? Il s’agit tout simplement d’un espionnage généralisé des communications privées.
« En octobre, l’Union Européenne, soutenue par la France, s’apprête à voter un règlement connu sous le nom de Chat Control, qui impose la surveillance généralisée de toutes les communications numériques des citoyens européens »
Alexandre Stachtchenko dans sa tribune sur Médium
En plus de perdre leur pouvoir d’achat, les citoyens perdent peu à peu leur liberté. Le fameux paradoxe des libertés sacrifiées pour plus de sécurité ne fonctionne plus.
Les candidats avancent le fait que Bitcoin soit déjà reconnu comme un outil de résistance et d’émancipation, notamment grâce à Snowden, Assange, ou bien les femmes afghanes. Car personne ne peut contrôler Bitcoin, et personne ne peut l’interdire.
Autre manière d’utiliser Bitcoin afin de réduire la dette et de retrouver notre indépendance énergétique ? Le minage
Bitcoin pour l’énergie
Dans sa tribune, Alexandre rappelle la solidité des infrastructures françaises, tout en soulignant les opportunités ratées dans le minage. Exemple frappant : EDF a cédé sa filiale numérique à un mineur de bitcoin américain. Une décision qui représente un manque à gagner estimé entre 4 et 14 milliards de dollars. Depuis 2017, plusieurs appels d’offres avaient déjà été annulés pour des raisons politiques.
En totalité, en ce qui concerne l’industrie du minage dans sa globalité, aux Etats-Unis, ce sont 30,000 emplois et 4 milliards de dollars générés par an.
Il met également en avant la nature flexible de la consommation électrique, le bitcoin représente un atout. Grâce au minage, il est possible de stabiliser la production d’électricité, ce qui permet in fine de mieux intégrer les énergies renouvelables. Un argument de choc pour mener à bien la transition énergétique.
« Tandis que la France s’engage pour une nouvelle stratégie énergétique à l’horizon 2035, il est absolument irresponsable de ne pas considérer l’intégration de la demande flexible que représente le minage de bitcoins pour ne pas faire peser la décarbonation du mix sur la facture d’électricité des Français. »
Alexandre Stachtchenko dans sa tribune sur Medium
Autre point à ajouter ? Le minage serait entièrement financé par des capitaux privés, et donc n’alourdirait pas la dette publique. Même si les bénéfices reviendraient majoritairement au privé, cela permettrait aux citoyens de bénéficier d’un réseau plus stable, issus des renouvelables et potentiellement une facture réduite.
Conclusion
Alexandre Stachtchenko le dit lui-même : « Il est évident que Bitcoin n’est ni un programme, ni un parti politique ». Il est temps de changer la nature des débats politiques. Bitcoin peut se présenter comme un outil transformateur. Il en a les valeurs et l’architecture. Cependant, l’auteur de la tribune est aussi lucide : « cela devra nécessairement passer par une prise de conscience citoyenne ». Alors, continuez d’apprendre sur Bitcoin et les cryptomonnaies, continuez d’en parler autour de vous. Pour que, demain, Bitcoin soit inévitable dans les débats politiques.