Après avoir annoncé la mort de Bitcoin, le Crédit Agricole obtient quatre ans plus tard une licence MiCA

Après le PSAN en 2023, c’est maintenant une licence MiCA que vient tout juste d’obtenir Caceis Bank, la filiale de conservation d’actifs du Crédit Agricole. Quant à la mort de Bitcoin, il n’est pas le premier petit bonhomme en gris à se tromper et à devoir observer que non seulement il est toujours là, mais que sa valeur augmente à mesure que son réseau s’étend sur la planète. Le secteur bancaire et la finance traditionnelle dans son ensemble ont mis du temps à comprendre ce qu’il était en train de se passer, mais apparemment, c’est fait. 

En 2023, Caceis Bank décroche l’enregistrement PSAN et se tourne vers les cryptos

Il y a deux ans, Arnaud Misset, Chief Digital Officer de Caceis, se réjouissait de pouvoir proposer à ses clients « un service de conservation des clés privées, basé sur une solution technique de pointe ». C’était sa façon d’annoncer au public et aux médias que la filiale du Crédit Agricole venait d’obtenir le PSAN.

Ce faisant, le groupe bancaire devenait le troisième acteur français de la finance traditionnelle à obtenir le précieux sésame de l’Autorité des marchés financiers (AMF) après la FORGE-Société-Générale et la banque Delubac & Cie.

Caceis se retrouvait alors officiellement prestataire de service sur actifs numériques (PSAN), parmi d’autres acteurs orientés crypto comme le français Coinhouse ou le géant Binance, mais la société ne voulait pas s’arrêter là. En 2024, elle recrute des cadres spécialisés pour travailler sur des projets estampillés « blockchain »  et prépare même une MNBC avec la Banque centrale européenne. 

En 2025, la filiale de conservation d’actifs du Crédit Agricole obtient la licence MiCA

Aujourd’hui, la filiale du Crédit Agricole fait un pas de plus vers la numérisation de ses activités avec l’obtention de la licence MiCA – pour Markets in Crypto-Assets – qui lui permet de proposer trois services dans tous les pays de l’Union européenne : 

• la conversation et l’administration de crypto-actifs
• la réception et la transmission d’ordre
• le transfert de crypto-actifs

Elle rejoint ainsi 44 autres sociétés à l’avoir obtenue, mais elles ne sont que 3 françaises et parmi elle, Caceis est la seule banque à avoir le précieux sésame européen. Pour Laurent Majchrzak, responsable Groupe des actifs digitaux, c’est évidemment une bonne nouvelle :

« En offrant à notre clientèle la possibilité d’investir, au sein d’un même portefeuille, dans des instruments financiers traditionnels comme dans des crypto-actifs, nous enrichissons la proposition de valeur de Caceis. »

Notons enfin que Caceis développe aussi actuellement des projets autour de fonds tokenisés (RWA) comme solution de gestion de trésorerie, mais qu’elle explore également la finance décentralisée (DeFI).

On peut dire que l’institution a fait du chemin depuis les premières déclarations de son ancien responsable, qui a depuis quitté son poste, mais qui a gardé sa chaise au Conseil d’Administration. La filiale du Crédit Agricole est maintenant un acteur majeur de la crypto française et bitcoin vaut plus de 100 000 dollars. On aurait bien envie de se moquer un peu et de se vautrer dans l’ironie facile, mais après tout, nous non plus, au début, on n’y croyait pas trop. Alors, M. Brassac et tous les nouveaux, soyez les bienvenus, vous êtes ici chez vous.