Le minage de Bitcoin, une opportunité pour la France ? L'Adan exhorte l'état à agir

L’industrie minière associée au Bitcoin est souvent critiquée pour sa consommation énergétique jugée trop importante. Un avis bien souvent émis par ceux qui ne cherchent même pas à comprendre les nombreux cas d’usage appliqués à cette cryptomonnaie emblématique. Il est en effet beaucoup plus simple de demander à réduire les activités que l’on ne pratique pas. 

Malgré la virulence de ses opposants – de moins en moins nombreux – le Bitcoin est bien là pour rester. C’est la raison pour laquelle il serait judicieux de penser à une intégration raisonnée de ses avantages stratégiques au lieu de continuer à le rejeter en bloc. Comme par exemple sa capacité à valoriser l’énergie produite en trop grande quantité. Une réalité qui vient de pousser l’Adan à déposer un amendement pour interpeller les responsables politiques français.

Minage du Bitcoin : une opportunité énergétique

Si le Bitcoin est tellement inutile, pourquoi son adoption ne cesse d’augmenter ? Une question que devrait se poser certains de ses opposants, face aux opportunités à la fois monétaires, financières et énergétiques qu’il permet de développer. 

En effet, le succès de cette cryptomonnaie emblématique répond à de nombreux cas d’usage qui vont désormais bien au-delà de sa vocation initiale. Même la finance traditionnelle et les entreprises ont compris le pouvoir insensé qui se dégage du BTC. C’est la raison pour laquelle il semble nécessaire de revoir certaines copies avec ce nouvel éclairage. 

Un exercice d’autant plus nécessaire lorsqu’il est question de l’industrie minière associée au Bitcoin. Surtout si l’on considère que la connaissance populaire affichée dans le domaine repose sur des études surréalistes et des poncifs infondés. Avec une seule véritable volonté : enterrer le Bitcoin et sa consommation énergétique délirante. 

Pourtant, la réalité est plus complexe. Et plus particulièrement du côté de la production énergétique mondiale et de son incapacité chronique à s’aligner sur ce que la population consomme en temp réel. Une situation qui non seulement ne rapporte rien mais même pire, représente un coût annuel de 80 millions de dollars pour les contribuables français !

L’Adan interpelle le gouvernement français

C’est la raison pour laquelle l’Adan (Association pour le développement des actifs numériques) vient d’interpeller le gouvernement français sur cette question. Une structure nationale dont l’objectif est de fédérer les acteurs du Web3 en France et en Europe. Et la question du minage de Bitcoin s’impose comme un dossier essentiel. 

De ce fait, un amendement vient d’être officiellement présenté à l’Assemblée Nationale. Un document dont l’objectif est de déterminer « les conditions dans lesquelles le minage de Bitcoin pourrait être mobilisé comme outil au service du système électrique français ».

« L’impact environnemental du minage doit être analysé à travers une approche plus globale, laquelle devrait intégrer non seulement sa consommation brute, mais aussi son rôle dans la stabilisation des réseaux électriques et le financement d’infrastructures renouvelables. L’idée n’est pas nouvelle. Plusieurs pays ont déjà intégré le minage dans leur stratégie énergétique » – Adan

Selon l’Adan, la France cherche actuellement à optimiser la gestion de ses surplus de production électrique. C’est pourquoi le Bitcoin doit absolument être envisagé comme une solution de premier plan. En particulier car il « offre des caractéristiques techniques uniques : il est hautement flexible, activable à la demande, localisable près des sites de production, et sans impact sur la continuité de l’approvisionnement ». 

La France saura-t-elle faire le choix du Bitcoin pour optimiser sa production énergétique excédentaire ? Rien n’est moins sûr, compte tenu de son incapacité chronique à identifier les innovations sur lesquelles il est nécessaire de se positionner. Mais peut-être que les initiatives monétaires mises en place par des villes comme Toulouse pourraient faire pencher la balance. Une affaire à suivre de près.