• BTC

    24h

      

      

  • BNB

    24h

      

      

  • SOL

    24h

      

      

  • EGLD

    24h

      

      

  • GRAOU

    24h

    SOON

    0.00%

  • ETH

    24h

      

      

Retour 18 février 2025

Ethereum : tout comprendre au restaking

Le passage du réseau Ethereum au Proof of Stake (PoS) a fait apparaître le staking des cryptomonnaies ETH comme un placement intéressant. En effet, cela permet de bloquer ses fonds en échange d'un rendement annualisé. Dans la foulée, de nombreuses options se sont développées en parallèle, comme le Liquid Staking. Cela au point de finalement donner naissance à des protocoles comme EigenLayer désormais basés sur un principe de Restaking. Mais c'est quoi exactement ce millefeuille numérique ?

Mining & Staking Hugh B
Deux tokens Ethereum

Le développement du réseau Ethereum est au centre de toutes les attentions. Car cette blockchain historique pointe toujours à la première place des plateformes dédiées aux smart contracts. Pourtant, sa cryptomonnaie ETH affiche une nette perte de vitesse dans un contexte de concurrence acharnée. Une dynamique à laquelle il faut ajouter le staking, depuis son passage au Proof of Stake (PoS) en septembre 2022. En effet, les validateurs de ce réseau peuvent générer des revenus passifs en échange du blocage de 32 ETH. Mais d’autres options son possibles pour les plus petits détenteurs, comme les protocoles de Liquid Staking et leurs jetons associés. Une solution à laquelle se superpose le restaking, afin de cumuler les récompenses. Mais cet empilement n’est-il pas un peu risqué ?

Ethereum et le Proof of Stake (PoS)

Pour bien comprendre le développement important autour du staking de cryptomonnaies, il faut remonter au passage d’Ethereum à un consensus de type Proof of Stake (PoS). C’est-à-dire une blockchain dont la sécurité et le bon fonctionnement repose sur le dépôt de fonds comme garantie.

Bien évidemment, d’autres réseaux sont construits sur cette logique ou des variantes approchantes. Mais c’est bien ce choix d’évolution engagé par Ethereum qui va donner une autre dimension à ce secteur des rendements présentés comme passifs.

Un choix rapidement rentable, si l’on considère que ce placement permettait d’espérer un rendement annuel de presque 6 % au moment de la transition PoS du réseau Ethereum. Mais depuis cette période, une lente baisse s’est engagée, avec un taux désormais fixé à 3,28 %.

Taux de référence des récompenses de staking sur Ethereum - The Block Data

À l’heure actuelle, presque 30 % de la quantité totale d’ETH en circulation est bloquée dans une option de staking. En effet, plus de 33,5 millions d’unités sont déposées afin de bénéficier de ces rendements passifs, alors que la quantité d’ETH disponible est estimée à 120,5 millions d’unités

Lido Finance et le Liquid Staking

Comment se fait-il que tellement d’ETH soient déposés en staking, alors qu’il en faut 32 au minimum (environ 85 000 $) pour devenir un validateur à part entière. Tout simplement car très rapidement des protocoles se sont spécialisés dans des options de dépôt mutualisées

Mais où est le Restaking dans tout ça ? Et bien il est impossible de le dissocier de l’étage du dessous au sein de ce millefeuille numérique. C’est-à-dire les solutions de Liquid Staking, dont le leader incontesté est le projet Lido Finance. En effet, ce protocole s’impose très largement en tête du classement  par valeur totale verrouillée (TVL) de l’écosystème DeFi actuel, avec 25 milliards de dollars au compteur.

TVL du protocole de Liquid Staking Lido Finance - DefiLlama

Dans les faits, le Liquid Staking permet de déposer des fonds sans avoir les 32 ETH nécessaires pour détenir et gérer un nœud complet du réseau Ethereum. Mais la véritable différence réside dans le fait qu’il offre également la possibilité de générer des jetons LST (liquid staking token) équivalents aux ETH bloqués. Ce qui prend par exemple la forme de stETH pour le protocole Lido. 

Les rendements sont assez attractifs, puisque cela oscille actuellement entre 2,7 % et 4,2 % pour le top 5 du secteur référencé par le site Staking Rewards. Mais ce n’est pas tout !

Car ces jetons représentent la valeur des ETH déposés en staking. De ce fait, ils peuvent être utilisés dans les protocoles de la finance décentralisée, voire même être échangés ou revendus. Mais le plus fou dans cette histoire, c’est qu’ils peuvent également être à nouveaux déposés en Restaking dans des protocoles comme EigenLayer

Restaking : la couche de sucre sur le millefeuille du staking ?

Et c’est à ce moment que le Restaking entre en jeu. Car cette option permet de déposer à nouveaux les jetons LST obtenus en Liquid Staking afin de cumuler les récompenses. Avec comme objectif de proposer cette force de frappe financière pour sécuriser d’autres projets

Une solution mise en place par le protocole EigenLayer, qui affiche actuellement une TVL de 12 milliards de dollars. Ce dernier très largement à la tête du secteur, avec une part de marché de plus de 87 % sur l’ensemble de cet écosystème. 

Parts du marché du Restaking - Dune Analytics

L’avantage du Restaking réside dans le fait de multiplier les possibilités d’apporter du capital pour sécuriser des protocoles inscrits dans un environnement Proof of Stake. Car les validateurs n’ont pas une quantité infinie d’ETH à bloquer en staking. Mais les besoins de sécurisation sont bien là !

De ce fait, ils peuvent continuer à privilégier la blockchain Ethereum comme première option de dépôt, pour son caractère solide et implanté. Cela tout en ayant le possibilité de s’exposer ensuite à d’autres protocoles dont la rentabilité dépend de l’exposition au risque impliquée. 

Limites du Restaking (et du Liquid Staking)

Toutefois, des problèmes existent en lien à ces offres superposées de staking. Comme par exemple l’importante centralisation des protocoles de Liquid Staking ou de Restaking, avec les risques d’une trop grande concentration des ETH déposés. Une situation pointée du doigt par Vitalik Buterin, avec l’importance de son statut de fondateur emblématique du réseau Ethereum

En effet, le protocole Lido Finance centralise à lui seul 9,4 millions d’ETH au moment d’écrire ces lignes. Ce qui représente presque 8 % de la quantité totale disponible de cette cryptomonnaies native du réseau Ethereum. Et de son côté le protocole EigenLayer cumule 4,4 millions d’unités

Mais le risque est bien plus important avec le Restaking. Car ce montage financier bancal ne peut pas empêcher de faire penser à une situation de surendettement. Avec le risque d’un effet domino dévastateur dans le cas d’un problème qui enclencherait une suite de répercussions avec effet de levier

Le principe du Restaking offre à la fois une capacité de sécurisation pour certains petits protocoles et des rendements attractifs cumulés pour les validateurs. Une double casquette qui fait le succès de solutions comme EigenLayer, depuis son lancement en juin 2023. Mais cette logique reste hautement instable, d’autant plus face aux aléas du marché des cryptomonnaies. Une option à utiliser en connaissances des risques impliqués. 

Hugh B

Rédacteur sur le sujet des cryptomonnaies depuis plusieurs années, j’attache beaucoup d’importance à rendre cette technologie accessible au plus grand nombre. J’apprécie tout particulièrement les principes de décentralisation et d’alternative économique et monétaire associés à cet écosystème. Le Web 3 est une aventure à partager !

Plus d'article de l'auteur