Saylor, l’oncle Sam venu sauver la dette des USA
Michael Saylor, fondateur de MicroStrategy, s'impose comme un fervent défenseur du Bitcoin auprès de la Maison Blanche. Son ambition ? Faire du Bitcoin un actif stratégique national pour renforcer le dollar, réduire la dette et catalyser une renaissance des marchés de capitaux.
Alors que Michael Saylor continue d’acheter des bitcoins, il se positionne comme conseiller auprès de la Maison Blanche et recommande aux USA d’adopter une stratégie similaire.
Entre stratégie géopolitique et patriotisme, les arguments défilent. Découvrons ensemble comment ce nouvel Oncle Sam tente de convaincre son public.
Les précieux conseils de l’oncle Saylor
Il ne se passe pas une seule semaine sans qu’on entende parler du patron de Microstrategy. Alors que ce dernier poursuit son objectif d’achats de bitcoins pour atteindre 2% de l’approvisionnement total, il recommande aux USA d’adopter la même approche.
“A strategic digital asset policy can empower millions of businesses, drive growth, and create trillions in value”
“Une politique stratégique des actifs numériques peut donner du pouvoir à des millions d’entreprises, stimuler la croissance et créer des trillions de valeur.”
Michael Saylor
L’idée est de faire du BTC un actif stratégique national. Selon Saylor, cette démarche pourrait renforcer le dollar, réduire la dette nationale et débloquer des trillions de valeur économique.
“The United States has an opportunity to catalyze a 21st-century capital markets renaissance, unleashing trillions of dollars in value creation”
“Les États-Unis ont l’opportunité de catalyser une renaissance des marchés de capitaux du XXIe siècle, libérant des trillions de dollars de création de valeur.”
Michael Saylor
Selon Saylor, le marché des actifs numériques devrait tripler de volume pour atteindre 280 trillions de dollars. Néanmoins, la date et la façon dont cet objectif sera atteint n’ont pas été dévoilés.
Il est soutenu par la sénatrice Cynthia Lummis qui propose de parvenir à détenir 5% de l’approvisionnement total de Bitcoin. Pour réaliser cet objectif, ces achats seraient financés par les profits des dépôts des banques de la Réserve fédérale et des réserves d’or. Elle conseille un maintien de ces réserves pendant un minimum de 20 ans.
Ce qui les motive également, c’est de rester compétitif face à des pays comme la Chine.
Une proposition ouverte pour les USA
La proposition de Saylor va au-delà du simple conseil en investissement. Effectivement, il propose une nouvelle taxonomie, avec six catégories distinctes :
- les matières premières numériques comme le Bitcoin ;
- les titres numériques ;
- les monnaies numériques ;
- les jetons numériques ;
- les jetons non fongibles (NFT) ;
- et les jetons adossés à des actifs.
Il propose également de définir les droits et responsabilités des émetteurs de cryptomonnaies, des plateformes d’échange et des détenteurs.
Enfin, il préconise plusieurs axes de réflexion sur la conformité afin de favoriser l’innovation, comme :
- La définition de structures de données standardisées pour chaque classe d’actifs numériques ;
- L’autorisation pour les plateformes d’échange pour collecter et publier des données d’actifs ;
- la limitation des coûts de conformité à l’émission et la maintenance ;
- puis la simplification à l’émission d’actifs numériques.
C’est un cadre complet qui est mis en avant, le but étant de faire des USA une terre d’innovations sur le sujet des crypto-actifs. Saylor sera t-il entendu ?
Finalement, si des acteurs majeurs comme les États-Unis, BlackRock, et Saylor venaient à contrôler 10% des bitcoins, cela soulève des questions sur les risques de centralisation et l’influence qu’ils pourraient exercer sur le marché. Que feraient-ils avec une telle part, et comment cela affecterait-il l’écosystème Bitcoin ? Est-ce une réelle opportunité, ou un piège sans retour ? Seul l’avenir pourra y répondre. Entre-temps, nous pouvons continuer de nous informer et d’accumuler pour offrir le meilleur des contre-pouvoirs.