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Retour 7 mai 2024

Sans banque, sans agence, sans siège social... Bitcoin dépasse le milliard de transactions

Initialement offert au monde comme « un système de monnaie électronique de pair-à-pair» Bitcoin franchit 15 ans après sa naissance la barre symbolique du 1er milliard de transactions exécutées sur son réseau, le tout sans autorité, sans banque centrale, et sans en demander la permission à quiconque.

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L’esprit humain est ainsi fait qu’il accorde une symbolique particulière à certains nombres, certains franchissements de seuil, ces derniers représentant autant d’étapes ou de preuves tangibles – et célébrables – du temps qui passe ou de l’avancement d’un projet.

Mais paradoxalement, ce même esprit humain tend à rapidement perdre le sens des échelles dès lors que les ratios, chiffres et montants sortent des cadres classiques du quotidien. C’est ainsi que passé un certain cap, les grands chiffres et l’empilement des zéros perdent toute substance et échappent au sens commun. 

Illustration parfaite aujourd’hui avec un chiffre aussi important symboliquement que numériquement dés lors qu’on le remet en perspective : le dépassement du 1er milliard de transactions sur le réseau Bitcoin. 

Bitcoin : le 1ᵉʳ milliard de transactions

Quelques jours à peine après son 4ᵉ halving (la division par deux de la « récompense de bloc » remise aux mineurs de bitcoin toutes les 10 minutes en contrepartie de leur soutien du réseau), Bitcoin franchit une autre étape marquante de son histoire en validant la milliardième transaction exécutée sur son réseau. 

Outre le nombre, il faut surtout retenir que chacune de ce milliard de transactions égrenées au fil des 15 années d’existence de Bitcoin s’est exécutée de pair à pair, sans recourir à la moindre autorité centrale. Sans avoir non plus à demander la permission à une tierce partie, simplement par l’exécution du protocole Bitcoin régissant les échanges sur son réseau, de manière immuable, incensurable, transparente, un bloc après l’autre. 

Une mécanique immuable donc, et qui en impose par sa robustesse et sa fiabilité, même si « l’ancêtre Bitcoin» se voit souvent reproché sa lenteur relative et ses frais réputés élevés, conséquence de l’encombrement ponctuel de son infrastructure. 

Une lenteur et des frais qui n’empêchent pas malgré tout de pouvoir utiliser le réseau Bitcoin partout, tout le temps, 7 jours sur 7, même les week-ends prolongés et d’envoyer, si le cœur vous en dit, 6.5 milliards de dollars à un ami, pour 3$ de frais de réseau. 

VISA vs Bitcoin : Comparaison n’est pas raison 

On le sait, Bitcoin est un réseau de paiements, et à ce titre on pourrait être tenté de le comparer avec d’autres infrastructures remplissant la même fonction.

A ce titre, VISA, leader de l’écosystème vient tout de suite à l’esprit et la comparaison semble sans appel : avec 23 millions de transactions par jour, le champion en titre traite littéralement 50 fois plus de flux quotidien que Bitcoin) 

Mais voilà, cette comparaison trouve rapidement certaines limites évidentes.

Premièrement, contrairement à Bitcoin, VISA n’est qu’un canal par lequel transitent les transactions. Il n’existe notamment pas de « monnaie VISA » permettant elle-même les échanges (et la conservation) de la valeur.

Ensuite, contrairement à Bitcoin dont les frais de réseaux (constitués exclusivement de la rétribution des mineurs) sont fixes et décorrélés du montant envoyé, un réseau comme VISA applique une taxation variable, pouvant aller de 0.9 à 1.2% des sommes échangées (frais qui s’additionnent par ailleurs le cas échéant à des commissions bancaires, et d’interchange). 

Pour illustrer avec un exemple parfaitement irréaliste (parce que seul Bitcoin est capable d’une telle prouesse dans les faits) :

  • 1 milliard de $ échangés sur le réseau Bitcoin = entre 2 et 8$ de frais en moyenne
  • 1 milliard de $ échangé sur le réseau VISA = entre 9 et 12 millions de $ de frais de transaction

Enfin, et c’est là un des points les plus différenciants, là où VISA peut freiner, suspendre, interdire une transaction (tout en appliquant encore et toujours des frais), le réseau Bitcoin est pour sa part ouvert à quiconque, incensurable et transparent dans son fonctionnement.

De ce milliard de transactions parfaitement exécutées en 15 années, on retiendra aussi et surtout qu’il est « le premier ». Au regard de l’intérêt croissant de toujours plus de particuliers, d’entreprises et d’institutions pour Bitcoin, nul doute qu’il ne faudra pas attendre longtemps pour célébrer le prochain. 

Hellmouth

« Une partie de l'histoire du continent Web3 s'écrira sur les îles éparses de Polynésie Française ». C'était ma conviction en 2017 quand j'ai lancé Tahiti Cryptomonnaies et je n'en toucherais pas une virgule aujourd'hui. Fondateur depuis lors du sommet international Polynésian Islands Crypto Summit (PICS), de l'Académie du même nom et Dino in Chief de DinoVox, pas le temps de niaiser comme disent nos amis du Québec

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