Ripple (XRP) vs SEC :La fin annoncée du rapport de force réglementaire ?
La procédure initiée en 2020 contre Ripple (XRP) par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis est devenue un symbole. Pourtant, les choses pourraient bien être en train de changer sous l'impulsion de l'administration Trump. C'est en tout cas ce que laisse penser la dernière déclaration positive de son PDG, Brad Garlinghouse. On fait le point...
La gestion réglementaire du secteur des cryptomonnaies est en train d’évoluer un peu partout dans le monde. Une réalité tout particulièrement palpable aux États-Unis, depuis l’arrivée de l’administration Trump à la Maison-Blanche. Car cette étape coïncide avec l’éjection bienvenue de l’ancien président de la SEC, Gary Gensler.
Un changement de direction à la tête de cette institution de contrôle qui s’impose comme une très bonne nouvelle pour les acteurs crypto américains. En particulier le projet Ripple, sous le coup d’une procédure initiée depuis 2020 au sujet du statut de sa cryptomonnaie XRP. Pour preuve, la récente décision de son patron, Brad Garlinghouse, de « tourner définitivement cette page ».
Ripple vs SEC : la fin d’une époque ?
Jusqu’à présent, la SEC des États-Unis dirigée par Gary Gensler s’imposait comme une instance réglementaire hostile aux cryptomonnaies. Avec comme principal cheval de bataille, la quête incessante et quasi obsessionnelle de titres financiers (securities) non enregistrés.
Une cabale qui touchera de plein fouet le projet Ripple dès 2020, face aux ventes de sa cryptomonnaie XRP. Et comme son PDG, Brad Garlinghouse, ne voulait pas céder face à ces pressions jugées infondées, le procès s’est mis à traîner dans le temps.
Un feuilleton crypto à rebondissement qui pourrait bien (enfin) trouver un dénouement positif. En particulier depuis que la nouvelle SEC de l’administration Trump a décidé de mettre un terme à cette procédure. Mais encore fallait-il que certains détails soient réglés.

En effet, la juge en charge de cette affaire n’en a pas encore terminé avec ce dossier à rallonge. La dernière étape concernant une décision de Ripple, face à ce que son responsable juridique, Stuart Alderoty, identifiait le 26 juin dernier comme deux options distinctes.
« La balle est donc de nouveau dans notre camp. La Cour nous a donné deux options : rejeter notre appel contestant la conclusion relative aux ventes institutionnelles historiques, ou poursuivre l’appel. Restez à l’écoute. Quoi qu’il en soit, le statut juridique du XRP, qui n’est pas une valeur mobilière, reste inchangé.» – Stuart Alderoty
Brad Garlinghouse décide de tourner la page
Il aura fallu quelques jours au PDG de Ripple pour prendre sa décision. Mais sa dernière publication sur le réseau X pourrait bien résonner comme une étape décisive. En particulier pour un projet englué dans une procédure réglementaire depuis des années.
En effet, Brad Garlinghouse vient d’annoncer son intention de « tourner définitivement cette page », en accord avec la SEC des États-Unis. Cela afin de se concentrer sur le développement de Ripple, dans un environnement crypto en pleine mutation institutionnelle et bancaire.
« Ripple abandonne son appel croisé, et la SEC devrait abandonner le sien, comme elle l’a annoncé précédemment. Nous tournons définitivement la page et nous concentrons sur l’essentiel : construire l’Internet des valeurs. À vos marques ! » – Brad Garlinghouse
Cet apaisement réglementaire s’annonce comme bienvenu pour le projet Ripple. En particulier dans le cadre d’un changement de dynamique majeur aux États-Unis, qui pourrait largement bénéficier au développement de son stablecoin RLUSD. Il reste encore à voir si son amende de 125 millions de dollars reste ou non d’actualité.