Ethereum : Suite au déploiement du hard fork Pectra, la version suivante divise déjà

Le secteur des cryptomonnaies est composé d’une multitude de projets. Certains occupent toutefois une place à part, comme le réseau Ethereum. Car il s’impose depuis sa création comme la plateforme Money Lego dédiée à cet écosystème. C’est-à-dire un socle sur lequel les développeurs peuvent venir construire leurs applications décentralisées (dApps) et autres smart contracts. 

Une position de leader difficile à tenir, entre un succès qui entraîne des problème récurrents de congestion et une concurrence acharnée. C’est la raison pour laquelle des hard forks successifs tentent de garder sa blockchain à flot. Une dernière version Pectra vient d’ailleurs d’être déployée le 7 mai dernier, visiblement sans encombres. Mais la destination suivante, nommée Fusaka, se trouve déjà au centre de débats houleux. 

Ethereum : le leader des hard forks

Impossible d’ignorer la position centrale du réseau Ethereum dans l’écosystème des cryptomonnaies. Même si son rôle de leader se trouve largement malmené par une concurrence acharnée de blockchains comme Solana (SOL) ou la BNB Chain (toutes proportions gardées). 

Car sa valeur totale verrouillée dans la DeFi, estimée à 51,5 milliards de dollars, reste toujours très (très) largement supérieure à la concurrence. Mais les autres réseaux réussissent tout de même à remporter quelques victoires symboliques, dans des domaines comme la perception des frais de transaction ou le staking. 

Afin de tenir la cadence, la blockchain Ethereum enchaîne les mutations importantes. Comme par exemple son passage historique au Proof of Stake (PoS) opéré en septembre 2022. Mais également la mise en place d’une nébuleuse de layers 2 destinée à soulager son activité interne. 

Des modifications souvent déployées avec la mise en place d’un hard fork. C’est-à-dire un changement de fonctionnement adopté par les gestionnaires de nœuds (validateurs ou mineurs) qui permettent d’intégrer des Ethereum Improvement Proposals (EIP) approuvées par la communauté. Mais elles ne font pas toujours l’unanimité !

Après Pectra, destination Fusaka

La dernière mise à jour en date du réseau Ethereum se nomme Pectra. Son déploiement effectif est finalement intervenu le 7mai dernier, après un parcours de test en plusieurs étapes que l’on peut qualifier de compliqué. Et comme principaux apports, l’ajout de 3 modifications majeures :

• EIP-7702 : amélioration de l’expérience wallet des utilisateur et abstraction de compte
• EIP-7251 : augmentation de la limite supérieure des mises pour les validateurs (de 32 à 2048 ETH)
• EIP-7691 : augmentation du nombre maximum de blobs afin d’améliorer la scalabilité

Mais alors que ces modifications sont tout juste effectives, la version suivante est déjà débattue par les développeurs. Car le hard fork Fusaka a été programmé pour la fin de l’année. Et l’une de ses propositions (EVM Object Format) est déjà au centre de discussions houleuses. 

Il s’agit en fait d’un ensemble d’EIP dont le but est de redéfinir le code émis par les smart contracts (bytecode). Mais cette modification est jugée trop compliquée pour le peu de bénéfices qu’elle apporte. D’autant plus face à la nécessité de poursuivre les efforts de scalabilité du réseau, notamment en lien aux layers 2.   

Le réseau Ethereum tente de poursuivre son développement à coup de hard forks successifs. Cela afin d’essayer de lutter contre son image de leader en perte de vitesse face à une concurrence acharnée. Avec l’espoir toujours présent d’enclencher (enfin) un réveil significatif du côté de la cryptomonnaie ETH.