Élections US : Kamala Harris et les cryptomonnaies

À l’approche des élections présidentielles US, Kamala Harris adopte une stratégie mesurée face aux cryptomonnaies et à l’intelligence artificielle.

Alors que l’administration Biden a jusqu’ici adopté une ligne dure vis-à-vis des cryptomonnaies, Harris, à travers des discussions avec des acteurs influents de l’industrie crypto. Ainsi, la candidate démocrate expose une position plus nuancée. 

Des initiatives de lobbying, des prises de position prudentes et des échanges avec l’industrie démontrent la stratégie de Kamala Harris. Dans cette approche, la question de la régulation lie étroitement cryptomonnaies et intelligence artificielle.

Un engagement pro cryptomonnaies plus tardif

Kamala Harris est une candidate depuis longtemps perçue comme anti-crypto. L’actuelle vice-présidente des États-Unis, s’est finalement exprimée en septembre 2024 lors d’une collecte de fonds à New York. Elle y a déclaré : 

« Nous encourageons les technologies innovantes comme l’intelligence artificielle et les actifs numériques, tout en protégeant les investisseurs et les consommateurs. » 

Pour Harris, il est question de soutenir les innovations technologiques, tout en protégeant les utilisateurs.

Chris Larsen, une des figures du secteur et fondateur de Ripple Labs, a fait parler de lui ces dernières semaines. Larsen a récemment fait un don d’1 million de dollars en cryptomonnaies en contribution à la campagne d’Harris. Au total, Chris Larsen a contribué à hauteur de 12 millions de dollars.

Une communauté crypto qui lobbyise

La stratégie de Kamala Harris pour attirer le soutien de l’écosystème crypto reste complexe et nuancée. L’administration Biden a adopté une position conservatrice sur les cryptomonnaies. Cela n’a pas empêché Harris d’entamer des discussions avec des experts du secteur, suscitant des initiatives comme “Crypto for Harris”, visant à influencer ses positions. 

Des figures influentes, dont Anthony Scaramucci de Skybridge Capital, poussent Harris à se distancier de Gary Gensler, président de la SEC. Ils avancent que les régulations strictes imposées par ce dernier sont très critiquées par les pro-crypto.

Une position plus claire sur l’IA

Sur le sujet de l’IA, Kamala Harris se montre plus prudente que son rival Donald Trump. Alors que ce dernier adopte une approche libérale en matière d’innovation, Harris privilégie une régulation accrue pour encadrer l’IA, consciente des implications éthiques et des enjeux de sécurité. 

À ce titre, l’administration Biden, dont elle est une figure-clé, a déjà pris des mesures en ce sens. En effet, le gouvernement impose une certaine vigilance pour accompagner ces technologies dans un cadre éthique rigoureux. Pour Harris, cette prudence s’applique également aux cryptomonnaies. Autrement dit, elle met l’accent sur la protection des consommateurs face à un marché encore en développement. 

L’élection présidentielle américaine de 2024 voit Harris évoluer dans un environnement de technologies émergentes où se côtoient innovation et régulation. Son approche envers la crypto et l’IA est pour le moment prudente. Cependant, son positionnement pourrait se clarifier à mesure que l’influence du lobby crypto et les attentes du grand public s’accentuent. 

Les informations disponibles à la veille des élections restent limitées, et seules les mesures prises à l’avenir révéleront l’orientation réelle de la politique de chaque candidat.