Crypto-tourisme : pourquoi la Polynésie a une carte à jouer dans le secteur

Bitcoin, ether, stablecoin, memecoin, peu importe le moyen de paiement, il s’agit bien d’argent et ces nouveaux riches en ont beaucoup ! C’est pourquoi de plus en plus de prestataires de services haut de gamme, d’hôteliers ou d’agences de voyage acceptent désormais ces moyens de paiements. Pas par conviction, ni pour défendre une idéologie, non. Il s’agit juste de mettre une offre raisonnable en face d’une nouvelle demande, et en cela, la Polynésie aurait bien raison de s’inspirer de ce pragmatisme à toutes épreuves. 

Le phénomène des nouveaux riches de la crypto est planétaire

Un article du Financial Time paru ces derniers jours aborde justement la question de cette demande « énorme » pour des services de luxe payables en crypto. C’est le président de Flexjet, une société spécialisée dans la location de jet privé, qui utilise le mot énorme pour qualifier la demande venant de jeunes gens s’étant enrichis en crypto. 

De plus en plus de clients issus du secteur Bitcoin et crypto se présentent à ses guichets pour réserver « des vols toujours plus loin », dans des « avions toujours plus grands ». En bon chef d’entreprise, Kenn Ricci a reconnu qu’il n’avait pas hésité longtemps à accepter les paiements en crypto. 

Pour ce professionnel du secteur, le boom récent du prix de Bitcoin a beaucoup joué dans cette hausse de la demande, mais il ajoute que l’effet Trump a aussi compté, en « légitimant la crypto » aux yeux du grand public. Et le discours est le même jusqu’à la fin de l’article du Financial Time, où professionnels de la croisière, de la location de yacht, ou encore de l’hôtellerie ultra luxe assistent à une explosion de cette nouvelle clientèle. 

Et si la Polynésie française tirait profit de cette manne financière ?

Face à cette réalité, la Polynésie, avec ses atouts si particuliers, pourrait avoir une carte à jouer en mettant en avant les expériences originales qu’elle a à offrir au sein d’un territoire tout aussi unique. Destination touristique d’exception, les lagons du Fenua auraient tout intérêt à attirer les cryptobros du monde entier en mettant en place une politique adaptée.

C’est en substance le discours d’un certain Hellmouth Banner, responsable de la PICS Academy, qui a mis en place plusieurs formations pour aider les commerçants et les professionnels de Polynésie à passer à la vitesse supérieure en la matière. Plusieurs sessions de « J’accepte Bitcoin et les cryptos dans mon commerce » se sont déjà tenues, alors même que l’aéroport de Tahiti pourrait aussi prendre le virage crypto.

En mettant en avant ce caractère crypto-friendly de son économie, Tahiti pourrait ainsi profiter de cette manne financière et « ouvrir grand les portes d’une toute nouvelle croissance », comme le dit encore Hellouth Banner, qui est, depuis des années, aux premières loges de la révolution numérique en cours à l’échelle planétaire.

En plus des avantages indéniables de Bitcoin pour chacun d’entre nous, commerçant comme consommateur, il apparaît soudainement que la crypto pourrait aussi avoir un rôle à jouer au niveau collectif. En attirant ces capitaux des quatre coins du monde, la Polynésie pourrait valoriser encore plus son patrimoine culturel, humain et naturel, tout en répondant à une demande existante et croissante. Voilà ce que l’on appelle un accord gagnant-gagnant.