Quand certaines entreprises misent sur Bitcoin, d'autres se tournent vers son dauphin : Ethereum.
Depuis quelques mois, on observe de plus en plus d'entreprises décider d'allouer une partie de leur trésorerie à Bitcoin afin d'échapper à l'inflation monétaire et de se préserver de l'incertitude économique. Mais certaines sociétés ont fait un autre choix, celui de se tourner vers la deuxième cryptomonnaie du marché : l'Ethereum.
Bon, disons le tout net, cette stratégie de réserve en Ethereum est nettement moins répandue que son pendant en Bitcoin. Il faut dire que la première cryptomonnaie du marché écrase tout sur son passage et que ses promesses sont dures à concurrencer. Mais nous verrons que le projet Ethereum a quelques atouts à faire valoir et qu’une entreprise française fait partie des toutes premières à lui faire confiance.
Le staking et la finance décentralisée comme moteur de ces Ethereum Treasury Company
Décider d’accumuler des ethers pour une trésorerie d’entreprise repose a priori sur deux convictions profondes : Ethereum sera l’infrastructure de base de la finance décentralisée et les revenus du staking permettront de générer des revenus dans la durée.
Et quand on parle de finance décentralisée, les possibilités sont littéralement énormes ! La tokenisation des actifs financiers est un secteur en pleine expansion dont les promesses en terme d’activité sont gigantesques. De l’immobilier dit tokenisé en passant par l’agriculture, les RWA (real world asset) pourraient fluidifier aussi tous les mécanismes de la finance traditionnelle et ils drainent des investissements massifs.
Le secteur des stablecoins, lui aussi basé pour partie sur le réseau Ethereum, est également très en vogue et on vous en parle régulièrement dans nos colonnes. De nombreuses entreprises veulent émettre leur propre cryptomonnaie indexée sur la valeur de leur devise nationale, et là encore, ceux qui misent sur Ethereum veulent profiter par proxy de cette réussite.
Enfin, avec son système novateur de smart-contrats (contrat intelligent) et d’applications (Dapps), Ethereum est souvent considéré comme l’infrastructure de la finance du futur, et c’est aussi cela qui attire les entreprises.

Et si d’autres crypto comme Solana servaient elles-aussi d’actifs financiers de réserve ?
Quand on interroge le PDG et fondateur de la société Entreparticuliers, c’est exactement ce qu’il vient chercher. La société française de location et d’accompagnement à la vente immobilière vient d’annoncer une stratégie d’« Ethereum Treasury Company » afin de transformer son activité.
La société souhaite ainsi passer « de spécialiste de l’immobilier à pionnier de la finance numérique et la tokenisation de l’immobilier et la gestion d’actifs » :
« Nous ne changeons pas seulement de stratégie. Nous changeons de paradigme. Nous voulons être à l’avant-garde d’une transformation globale de la finance, de l’immobilier et de la gestion d’actifs, tout comme Internet a transformé les médias » – Stéphane Romanyszyn, PDG et fondateur de la société
Et dans la famille des réserves en cryptomonnaies, il n’y a pas que Bitcoin et Ethereum ! L’entreprise Janover, qui développe un logiciel à destination des professionnels de l’immobilier – tiens, tiens, comme par hasard ! – vient d’annoncer le même genre d’initiative, mais avec Solana.
Souvent présenté comme un Ethereum Killer, ce réseau et sa crypto éponyme pourrait déclencher une nouvelle vague d’investissement de la part d’acteurs attirés par ses qualités comparables à celles d’Ethereum et par son prix encore plus faible.
Bitcoin et maintenant Ethereum, voire Solana, peuvent donc intégrer des trésoreries d’entreprises attirées par les différents profils de ces cryptomonnaies. Bien sûr, le leader incontesté du secteur reste la première cryptomonnaie du marché, mais si d’aventure Ethereum déclenchait – enfin ! – son bull run, nul doute que certains capitaines d’industrie pourrait trouver pertinent de s’y exposer. Les grandes cryptos du marché sont en train de modifier la finance en profondeur et il est grand temps pour tout le monde de se former à toutes ces nouvelles technologies.