Bybit obtient sa licence réglementaire MiCA pour opérer dans l'Union européenne
L'avenir des cryptomonnaies se conjugue avec la mise en place de cadres réglementaires plus ou moins favorables aux quatre coins du monde. Une logique au sein de laquelle l'Europe se positionne à l'avant-garde, avec son projet MiCA effectif depuis le début de l'année. Et c'est désormais la plateforme Bybit qui vient d'obtenir sa licence officielle.
Difficile de savoir à quel point les avancées réglementaires actuelles seront favorables au développement du secteur des cryptomonnaies. Mais la dynamique est enclenchée, en particulier depuis la mise en place effective du cadre MiCA pour l’Union européenne depuis janvier dernier. Une première mondiale du genre pour une juridiction de cette envergure.
En parallèle, les acteurs crypto désireux de s’inscrire sur ce territoire doivent passer par l’obtention d’une licence. Un véritable parcours du combattant afin de décrocher cet agrément délivré au compte-goutte par les autorités des différents pays membres. C’est la raison pour laquelle Bybit célèbre actuellement sa validation par les autorités autrichiennes.
Bybit : un début d’année (très) compliqué
Le domaine des plateformes d’échange de cryptomonnaies centralisées (CEX) est très concurrentiel. Toutefois, certains acteurs tirent largement leur épingle du jeu comme les leaders – dans l’ordre du podium actuel – Binance, Bybit et Coinbase. Mais encore faut-il prendre en compte la dimension réglementaire.
Car il ne suffit plus d’être le champion d’un secteur pour s’imposer dans toutes les zones du monde. Une réalité à laquelle se heurte actuellement la société Tether avec son stablecoin emblématique USDT. Car ses 65 % de parts de marché n’ont pas empêché l’Union européenne de le bannir de ses plateformes.
Un cas de figure également applicable à la plateforme Bybit, pourtant en seconde place du secteur des exchanges crypto en termes de volume de trading. Car cette dernière était encore inscrite sur la liste noire de l’Autorité française des marchés financiers (AMF) en février dernier.

Une exclusion levée à cette époque, qui permettait d’envisager une intégration officielle au cadre réglementaire MiCA. Mais un hack historique, rapidement présenté comme « le plus grand hold-up de l’histoire des cryptomonnaies », est venu fragiliser cette confiance à peine retrouvée quelques semaines plus tard.
De mauvais élève à premier de la classe ?
Toutefois, les épreuves difficiles permettent parfois de mesurer le sérieux et la force du projet concerné. Et la gestion exemplaire de Bybit dans le cadre de son siphonnage de 1,5 milliard de dollars orchestré par la Corée du Nord ressemble à ce genre de scénario finalement positif.
En effet, loin d’écarter l’exchange du cadre réglementaire MiCA, cela semble avoir permis de clarifier les choses. Car quelques mois plus tard, Bybit annonce (enfin) l’obtention officielle de sa licence MiCAR pour l’Union européenne, obtenue en Autriche.
« L’obtention de la licence MiCAR en Autriche témoigne de l’approche de Bybit, privilégiant la conformité. Nous collaborons activement avec les régulateurs et recherchons des licences à l’échelle mondiale pour garantir à nos utilisateurs un accès à notre plateforme innovante avec les plus hauts niveaux de garantie réglementaire. » – Ben Zhou, cofondateur et PDG de Bybit
Désormais, la plateforme Bybit peut opérer en tant que prestataire de services sur crypto-actifs (PSCA) auprès des 500 millions d’Européens inclus dans les 29 États membres de l’EEE (Espace économique européen). Le tout depuis sa tour de contrôle locale, implantée dans la capitale autrichienne (Vienne).
Suite à cette victoire réglementaire, la plateforme Bybit devient la deuxième entité du genre – après Bitpanda – à obtenir une licence en Autriche. Elle vient donc compléter la courte liste VIP des acteurs crypto avec ce précieux sésame en poche. Du côté de la France, c’est la fintech Deblock qui a décroché le premier agrément MiCA national au début du mois de mai dernier.