Blockchain et gouvernements : Les Nations Unies (ONU) proposent d'accompagner les initiatives nationales
Le rôle des Nations Unies (ONU) vise à maintenir la paix et la sécurité mondiale, depuis sa création à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, son champ d'action s'est considérablement élargi depuis cette époque au point de concerner désormais les droits de l'homme ou l'aide au développement. Un rôle d'éducation qui vient de conduire à la création d'une « Académie gouvernementale de la blockchain ». Qu'est-ce que c'est ?
La technologie blockchain s’impose comme la colonne vertébrale du secteur des cryptomonnaies. Toutefois, ses cas d’usage s’étendent désormais bien au-delà de ce domaine. Notamment avec des mises en application qui concernent désormais les chaînes d’approvisionnement, l’identité numérique ou même la finance traditionnelle. Une multitude de fonctionnalités qui attirent depuis déjà de nombreuses années l’attention de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Un intérêt visiblement ravivé par les récentes incursions gouvernementales dans le domaine, au point d’initier le lancement annoncé d’une « Académie gouvernementale de la blockchain » (Government Blockchain Academy) soutenue par les Nations Unies et la Fondation des sciences exponentielles. Mais qu’est-ce que cela implique exactement ?
L’ONU annonce le lancement d’une « Académie gouvernementale de la blockchain »
Depuis sa création, l’Organisation des Nations Unies propose et participe à de nombreuses initiatives afin de garantir la meilleure coordination internationale possible. Elle compte actuellement 193 États membres – soit presque tous les pays du monde – dont les États-Unis, la Russie, la Chine le Royaume-Uni et la France comme membres permanents de son Conseil de sécurité.
Un rôle essentiel qui lui permet de s’intéresser de très près au développement des technologies innovantes. L’occasion de développer dès 2015 une structure nommée UN Innovation Network dédiée aux « technologies de la blockchain », en capacité d’introduire « de nouveaux systèmes de confiance et d’échange permettant aux utilisateurs d’envoyer de la valeur directement d’une partie à une autre sans avoir besoin d’intermédiaires ».
Mais encore faut-il que les gouvernements soient en capacité d’appréhender les avantages de la blockchain, dans le cadre de leur développement national. C’est la raison pour laquelle l’Organisation des Nations Unies vient d’annoncer le lancement d’une « Académie gouvernementale de la blockchain ».

« L’Académie proposera des programmes spécialisés de formation et de mise en œuvre exploitant la blockchain, l’IA et d’autres technologies émergentes afin d’aider les gouvernements à mener des transformations profondes » – ONU
Un programme dédié à l’éducation et à la mise en œuvre
Une initiative mise en place par l’intermédiaire du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), une agence centrale de l’ONU spécialisée dans le développement durable et la lutte contre la pauvreté. Le but annoncé ? « Accompagner les gouvernements dans la recherche de solutions à des défis spécifiques, (…) pour aboutir au déploiement de solutions blockchain en capacité de relever les défis de développement les plus urgents ».
Une ambition qui repose sur 5 piliers principaux, afin de « combler l’écart entre l’éducation et la mise en œuvre » :
- Développer une finance numérique inclusive grâce à des systèmes de paiement numériques sécurisés ;
- Renforcer les efforts de lutte contre la corruption grâce à une gouvernance transparente ;
- Soutenir la traçabilité et l’intégrité des chaînes d’approvisionnement dans les marchés publics grâce à une vérification décentralisée ;
- Appliquer des smart contracts et des tokens numériques pour faciliter un financement climatique transparent, y compris le suivi des crédits carbone ;
- Fournir des identifiants numériques fiables et vérifiables afin d’améliorer l’accès aux services.
L’annonce officielle du lancement de cette Government Blockchain Academy aura lieu lors de l’événement Token2049, organisé à Singapour les 1er et 2 octobre prochains. Dans les faits, cette structure proposera principalement des ateliers, des modules en ligne et des forums adaptés au secteur public et aux besoins locaux, avec un accompagnement de type incubateur associé. Les projets gouvernementaux associés à la blockchain vont avoir le vent en poupe.